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Vers 16 heures, des affrontements éclatent devant la synagogue de l’avenue Paul-Valéry à Sarcelles entre manifestants et forces de l’ordre. Dans le même temps, l’accès à la synagogue de Garges est bloqué. Un envoi de fumigènes déclenche un début d’incendie, rapidement maîtrisé. Des jeunes armés de barres de fer et de matraques sont stationnés non loin de là et font face à des policiers.

[…] Suivent alors une série d’attaques: un magasin Simply Market situé juste derrière le commissariat de Garges est incendié, trois individus sont interpellés en tentant de braquer un bureau de tabac, des émeutiers s’en prennent à une agence de la Banque populaire de Sarcelles et des manifestants essaient de mettre le feu à la gare de Garges et arrachent les rails du tramway. Plusieurs magasins sont pillés et la police tire des balles en caoutchouc sur les émeutiers. Des journalistes sont pris à partie et certains agressés, plusieurs policiers blessés, dont quatre hospitalisés en début de soirée. […]

«Nous assistons à de véritables scènes de guérilla urbaine», explique Thierry Mazé, secrétaire régional du syndicat Alliance (classé à droite), qui espère que les individus interpellés seront «sévèrement sanctionnés».

Pour l’heure, treize personnes auraient été interpellées, selon une source policière citée par l’AFP.

Cette explosion de violence est survenue 24 heures après celle qui a secoué le quartier de Barbès, dans le nord de Paris. Samedi, des heures d’affrontement entre 1500 membres des forces de l’ordre et des émeutiers ont entraîné 44 interpellations, 19 individus étaient toujours en garde à vue dimanche soir. On dénombre 21 blessés dans les rangs de la police avec, pour le plus atteint, 15 jours d’interruption temporaire de travail. […]

Le syndicat de police Alliance déplore qu’il ait fallu attendre 16 heures pour que les premières interpellations soient autorisées. «Si on interdit une manifestation, il faut donner l’ordre d’intervenir tout de suite pour procéder à des interpellations, fait observer le syndicat par la voix de Stanislas Gaudon. On ne peut pas dire tout et son contraire. La manifestation aurait été dispersée tout de suite et on aurait évité la casse.» […]

À court de grenades lacrymogènes, les CRS ont utilisé des Flash-Ball.

Certains manifestants ont essayé d’envahir le commissariat central. Des magasins juifs de la Goutte d’or ont été saccagés aux cris de «À mort Israël». Un commissaire de police parle d’«intifada parisienne». […] La manifestation dépassait l’enjeu du conflit israélo-palestinien. Quand on s’en prend à des symboles comme les voitures de police, on attaque l’État français et la République dans son ensemble.»

Fait rarissime, des brigades anticriminalité (bac) du 93 et du 94 ont dû être appelées en renfort.

Le Figaro

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