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Dans un discours prononcé à Londres, le président de la BCE a proposé qu’une forme de gouvernance commune se mette en place en Europe pour instaurer les réformes qui ont parfois du mal à passer dans un contexte national. Il s’inspire de l’exemple du FMI.

Le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, lance un pavé dans la marre en plaidant pour un mécanisme européen de gouvernance,

dont le but serait de forcer l’adoption réformes structurelles dans les Etats souverains, en s’inspirant de ce qui a été réalisé dans l’Union en matière de convergence fiscale.

Dans un discours prononcé ce mercredi soir à Londres, le gardien de l’euro prône une « forme de gouvernance commune sur les réformes structurelles ».

Il fait remarquer que les effets positifs attendus de ces réformes, en améliorant la productivité et la compétitivité, ne sont pas dans l’intérêt d’un pays en particulier, mais « dans l’intérêt de l’Union Européenne dans son ensemble ».

Les réformes structurelles qui ont un fort penchant national ont parfois du mal à passer, surtout si elles s’attaquent à des acquis sociaux. Mario Draghi pense qu’un organe supranational pour contourner un débat national sur les réformes pourrait être mis sur pied à l’instar de ce que le Fonds Monétaire International parvient à imposer dans des pays sous sa surveillance.

La zone euro compte des pays avec des degrés très divers de compétitivité. Le Forum Économique Mondial classe par exemple la Finlande au 3ème rang mondial en terme de compétitivité, alors que la Grèce se situe au 91ème rang. « La persistance de telles différences créé le risque de déséquilibres permanents. En ayant cela à l’esprit, je crois que les réformes structurelles dans chaque pays sont d’un intérêt commun suffisant pour justifier qu’on les mène en les soumettant à une discipline communautaire ». La question serait alors moins celle du “si” que celle du “comment” mener à bien les réformes nécessaires, Mario Draghi ne citant pas de pays où le besoin de réformes est le plus urgent. A Francfort comme ailleurs, le cas de la France est pourtant le plus souvent cité.

Les Echos

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