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Pour Alain Duhamel, l’élection présidentielle sera une élection à un tour. Marine Le Pen étant assurée de passer le premier tour, le candidat PS ou UMP qui lui sera opposé au deuxième sera, selon lui, élu.

Si l’image personnelle de Marine Le Pen reste très négative hors des rangs de son propre électorat, sa stratégie de dédiabolisation a réussi. Dans l’esprit d’une majorité de Français, l’extrême droite arbore désormais le masque plus convenable d’un populisme nationaliste.

Sur le fond, son programme de rupture reste porteur de convulsions économiques et d’orages politiques […], il exhale des effluves franquistes ou salazariennes.

Cela ne freinera pas pour autant sa marche en avant. Alors que le trotskisme se marginalise et que le mélenchonisme stagne, le FN devient le principal réceptacle des amertumes, des colères et des ressentiments.

Marine Le Pen chemine sur le sentier de la peur et de la fureur. Elle incarne la vengeance de cette France d’en bas qui se sent vulnérable, humiliée, délaissée. La voici désormais figure de proue de la France qui perd. Cela lui garantit un atout redoutable.

Autant dire qu’à côté des critères présidentiels habituels – un bon candidat, un projet attractif, une campagne dynamique – un autre point va devenir crucial : l’unité de chaque camp. En 2017, pour la gauche comme pour la droite, les candidatures de division constitueront un piège mortel. Marine Le Pen n’aura aucun problème de ce côté-là, Nicolas Dupont-Aignan prenant davantage de voix à l’UMP qu’au FN. En revanche, pour le candidat socialiste, quel qu’il soit, et pour le candidat UMP, toute division serait mécaniquement suicidaire. […]

Libération

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