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Cheyenne Carron, vous venez de recevoir un prix au festival du film catholique (Mirabile Dictu, au Vatican) pour votre long-métrage L’apôtre, qui sortira sur les écrans en octobre et que seule la presse pour le moment a pu découvrir. Pourquoi à votre avis, avez-vous reçu ce prix ? Votre film qui relate la conversion au catholicisme, en France, d’un musulman pratiquant pressenti pour devenir imam, est-il un film prosélyte ?

J’ai reçu ce prix, parce-que mon film est bon ! Je n’ai pas toujours fait de bons films, mais celui-ci, je crois qu’il est plutôt réussi…

L’Apôtre, je l’ai fait en mémoire d’un prêtre que j’ai connu dans mon enfance. Sa sœur a été assassinée par un musulman et ce prêtre a tendu la main à la famille du meurtrier. J’ai fait ce film en hommage à ce prêtre et à sa sœur que j’ai connue. Et pour montrer l’immense beauté de la religion catholique.

Je n’ai pas eu l’intention de faire de prosélytisme, j’ai simplement essayé d’être juste dans ma manière de traiter le parcours de cette conversion au Christ… Et c’est peut-être justement cela, qui permettra au film de toucher le cœur des non-chrétiens.

Rue 89 vient de vous consacrer pour partie un article intitulé « Des films cathos retrouvent le chemin des salles grâce à des mécènes ». Est-il vrai, comme le raconte le journaliste, qu’éconduite par le CNC, vous avez entrepris d’écrire aux 10 plus grandes fortunes de France dont vous aviez trouvé la liste dans Challenge et que l’un d’eux a répondu positivement ?

Effectivement, après cinq longs métrages, le CNC refuse toujours de m’aider…
Mais, ce film, je voulais absolument le faire. Alors un jour, voyant le magazine Challenge qui recensait les 100 plus grandes fortunes de France, j’ai pris les 10 premiers de la liste, je leur ai adressé une courte lettre, ainsi que le DVD de mon précédent film (La Fille Publique). Je leur ai expliqué que je cherchais un petit budget pour faire un film important. Trois mois plus tard, l’un d’eux m’a envoyé cet argent, et j’ai fait mon film….

Boulevard Voltaire

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