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C’est un jour historique pour l’Ile de Beauté. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) dépose les armes et affirme vouloir sortir “progressivement de la clandestinité”, dans un communiqué de 14 pages publié mercredi 25 juin. “Un acte fort, qui a surpris la classe politique et peut-être l’État, au moment où l’on s’attendait plutôt à une épreuve de force”, analyse Jean-Vitus Albertini. Les discussions étaient, en effet, bloquées entre l’État et les élus corses sur le statut de l’île. 

Plusieurs facteurs expliquent cette décision historique du groupe armé, qui s’était lancé dans des actions violentes en 1976. Les élus insulaires ont pris en compte, récemment, un certain nombre de revendications du FLNC, dans le débat public, permettant “une victoire des idées” et une “sortie par le haut” à l’organisation clandestine.

Autre explication : le FLNC est affaibli par les récents coups de filets et les moyens mis en œuvre par la police pour le contrer. Enfin, il s’agit aussi de délaisser les armes pour favoriser l’essor du mouvement nationaliste corse sur le plan politique.

En abandonnant la lutte armée, le FLNC “met tout le monde devant ses responsabilités”, afin de “régler le problème politique corse”. Les Corses, qui espèrent des évolutions institutionnelles, vont désormais attendre une réponse de l’État, qui refusait jusqu’à présent toute discussion en raison de la criminalité dans l’île.

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