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Des candidats au Bac S lancent une pétition contre les épreuves de maths “trop dures”.

Chaque année, c’est la même chose : qui dit baccalauréat dit polémiques. (…) Dernier avatar en date du « bac bashing » : la pétition d’élèves ! Eh oui ! si tu as raté ton épreuve de maths de série S, viens te plaindre sur le net avec tes copains (et avec beaucoup de fautes de français : qui a dit que la série scientifique était un série d’élite ?). Que s’est-il passé ? Des concepteurs de sujets taquins ont réalisé l’impensable : une épreuve qui prend appui sur le programme national (tout le monde le dit : tout ce qui est demandé est au programme) et qui demande un bon niveau de mathématiques aux candidats. Scandale ! Hérésie ! Si on se met à faire des sujets de bac qui évaluent réellement ce que l’Éducation nationale est supposée apprendre aux élèves, où va le monde ?

Alors certains collègues se sentent floués (voire trahis) car leur inspecteur leur avait dit que… car en réunion de bassin on leur avait promis que… Je comprends bien le problème (et l’énervement des collègues), mais si le baccalauréat est national (et si les programmes sont eux aussi nationaux), ce n’est pas pour le soumettre aux exigences de tel ou tel cadre local. On ne peut pas à la fois entonner l’air de « le bac ne vaut plus rien ; on le donne à tout le monde » et parallèlement se plaindre d’une épreuve un minimum exigeante (et parfaitement règlementaire).

Qu’on se rassure (ou qu’on s’inquiète, au choix) : on fera comme d’habitude. Un petit barème adapté et « bienveillant », des consignes de corrections qui « valoriseront » tout début de commencement d’une esquisse de raisonnement, un petit coup de commission d’harmonisation par dessus et les résultats seront, une fois encore, splendides, et l’on se félicitera du bac 2014, « un très bon cru », etc. En effet, le problème, ce n’est pas le bac: c’est tout ce qui vient avant le bac. D’un côté, des programmes scolaires parfois denses, qui fixent un certain niveau d’exigence de plus en plus « de façade ».

(…) Le Figaro

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