Le 7 juin dernier, le Tournaisien Jean-Christophe Maes, 26 ans, rentre chez lui. Après une soirée sur les quais, il se trouve dans la rue Poissonnière, à quelques mètres de son domicile. C’est là qu’une bande de 7 à 8 gamins lui demande une cigarette. Il n’en a pas.
«Un jeune insiste, je répète que je n’ai pas de cigarette. Je vois un autre membre s’approcher, je pense qu’il va me frapper.»
C’est pire que ce qu’il imagine.
Un garçon de 17 ans sort de sa poche un pistolet à plomb. À bout pourtant, il tire deux fois dans le visage de Jean-Christophe.
«Le premier plomb rentre dans ma chair au niveau du nez, le second termine sa course dans l’orbite en effleurant l’œil. » Jean-Christophe saigne abondamment et, pendant un moment, les secours pensent que cet œil est perdu. Heureusement, après trois opérations, le diagnostic se fait plus optimiste, et Jean-Christophe peut encore espérer garder l’usage de ses deux yeux. «Je vais subir une quatrième opération dans quelques jours. Pour l’instant, je ne sais pas vraiment dire comment ça va évoluer. Le plomb est toujours dans l’orbite. Il est très difficile pour les spécialistes de l’extraire».
Des mineurs !
Ce fait gravissime est à mettre sur le compte des « Moines crew », une bande de gamins tournaisiens. «Ce sont essentiellement des mineurs. Certains ont atteint la majorité depuis peu», confirme le substitut du procureur du roi, Frédéric Bariseau. «Ils sont connus par le parquet et la police. Nous les avons à l’œil. Encore au début de cette semaine, ils ont commis un vol dans le centre-ville. Ils répondront tous de leurs méfaits devant le tribunal de la Jeunesse ou le tribunal correctionnel».
De son côté Jean-Christophe Maes a porté plainte. «Le problème, c’est que depuis qu’il m’a tiré dessus, l’auteur des faits se cache.»
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