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Au 9e jour de grève à la SNCF à l’appel de la CGT-Cheminots et de Sud-Rail contre la réforme ferroviaire, la CFDT dénonce des « exactions commises à l’encontre des cheminots non-grévistes » et « demande des mesures de protection pour tous les cheminots ». Sorti de la grève depuis qu’il a signé la semaine dernière un accord avec le gouvernement, le syndicat juge inadmissibles les « injures, menaces, destructions de biens, séquestrations et les violences » qui visent les cheminots qui continuent de travailler. « Il y a eu des pneus crevés, des voitures peintes en jaune, des mails de menaces, explique Eric Chollet, secrétaire national à la CFDT Cheminot. Il y a un véritable climat de peur et une ambiance difficile en ce moment. Le droit de grève existe, mais celui d’aller travailler aussi », tient à rappeler le syndicaliste. « D’ailleurs, la CDFT se réserve le droit de porter plainte ».

En Normandie, le secrétaire de la CFDT-Cheminot de la région a découvert mercredi la porte du local de Caen peinte en jaune et arborant trois affiches dont une francisque (emblème pétainiste), le drapeau de la Milice française (organisation politique créée sous le régime de Vichy) et un portrait du Maréchal Pétain. Sur cette troisième affiche, il est écrit: « Cheminots, vous n’êtes ni vendus, ni trahis, ni abandonnés. Venez à moi avec confiance ». « C’est intolérable, explique Jean-Claude Chrétien, écoeuré. C’est un outrage, une insulte à ceux qui ont péri pendant cette période-là, quelques jours après avoir fêté le 70e anniversaire du Débarquement ».

« Collabos », « traîtres », « vendus ». Ces mots-là, Grégory Gaudel les a aussi entendus mais il ne veut pas mettre de l’huile sur le feu. Dans les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, ce secrétaire général à la CFDT assure qu’il n’y a pas eu de débordement. À Bordeaux, « des grévistes ont distribué des pastilles autocollantes vertes à ceux qui allaient travailler. Ils ont repris le concept du badge «Priorité Exam» et l’ont barré d’une mention ‘en grève’ », indique le cheminot. « On n’a pas trop aimé la symbolique mais bon… »

(…) Le Figaro

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