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[NDLR : l’oncle, imam salafiste, ne semble pas être passé en prison pour se radicaliser et l’article ne précise pas l’influence de ce dernier sur son neveu]
Le tueur présumé du musée juif de Bruxelles n’était pas recherché par la police avant la tuerie. Les services antiterroristes français avaient bien inscrit un Nemmouche dans le fichier des personnes recherchées (FPR). Mais il s’agissait de… son oncle, un imam salafiste.

Cela ressemble à une lourde erreur des services antiterroristes. Elle s’enclenche soixante-sept jours avant le massacre, à l’aéroport de Francfort en Allemagne. Ce 18 mars, Mehdi Nemmouche, 29 ans, rentre en Europe après plus d’un an passé en Syrie où il semble avoir combattu dans une organisation classée terroriste. Nemmouche arrive au terme d’un périple visiblement destiné à brouiller les pistes, qui l’a conduit d’Istanbul (Turquie) à Kuala-Lumpur (Malaisie), Singapour et Bangkok (Thaïlande) et donc Francfort.
Les douaniers allemands ne se laissent pourtant pas berner. Le jeune Français a tout du djihadiste en puissance. Ils préviennent alors la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), la police antiterroriste française. Décision est prise de rédiger une fiche de surveillance, dite “S”, pour “susceptible d’attenter à la sécurité nationale”. Cette note, diffusée dans le fichier des personnes disparues (FPR) auquel tous les policiers ont accès, leur prescrit de rendre compte des faits et gestes de l’individu qui croiserait leur route. C’est là que l’erreur se produit, sans laquelle quatre vies humaines auraient peut-être pu être épargnées. Celles d’un couple de touristes israéliens, d’une bénévole française et d’un jeune belge préposé à l’accueil, tous mitraillés le 24 mai dernier dans le musée juif de Bruxelles.
Selon les informations collectées par “Le Nouvel Observateur”, une fiche “S” a bien été rédigée… mais au nom d’un autre Nemmouche, prénommé celui-là Ammar et non Mehdi.
Né en 1966 à Tourcoing, Ammar Nemmouche est l’un des deux oncles du jeune djihadiste français. Après des études coraniques en Arabie Saoudite où il s’est installé avec femme et enfants, Ammar est devenu un imam adepte d’un islam radical qu’il professe parfois dans des cours de salafisme, lors de ses voyages en France et en Belgique. Ammar a d’ailleurs été un temps membre du conseil de la mosquée du quartier de la Bourgogne à Tourcoing, le berceau de la famille Nemmouche…

En réalité, faute de surveillance policière, le terroriste présumé, arrêté six jours après la tuerie de Bruxelles, aurait donc très bien pu se déplacer en toute quiétude en France.

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