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Une cigarette et un mauvais regard seraient à l’origine de cette affaire passible de la cour d’assises

Mais que s’est-il vraiment passé dans la nuit de vendredi à samedi à quelques centaines de mètres des festivités du village de Saint-Loup ? Si les gendarmes de la compagnie de Castelsarrasin étaient peu communicatifs pour exposer les faits, selon nos sources, l’origine de cette affaire passible de la cour d’assises, n’aurait aucun lien avec la fête votive dont les animations étaient closes depuis une grosse demi-heure au moment de l’incident. «Il était près de 3 h 15 lorsqu’un jeune a fait irruption dans la salle des fêtes en hurlant : «ils ont écrasé mon copain» témoigne encore sous le choc le président du comité des fêtes de Saint-Loup, Jean-Marc Aujol. À cette heure, il n’y avait plus personne, nous avions congédié depuis plus demi-heure les vigiles qui assurent la sécurité de la fête et nous nous apprêtions à quitter les lieux.» Quelques minutes auparavant, en effet, trois jeunes lupéens, les deux frères Richard et l’un de leurs amis qui venaient de la fête, croisent sur un parking du village, six individus. Ces derniers leur auraient réclamé des cigarettes que les trois hommes ne leur auraient pas donné. Après des regards virils et des échanges de noms d’oiseaux, les trois jeunes hommes qui pensaient l’incident clos, regagnaient leur domicile à pied.
Non loin de là, les six individus au volant de deux véhicules n’en restaient pas là et fonçaient délibérément sur les trois jeunes hommes. L’un d’eux, Nicolas Richard n’ayant pas le temps d’éviter la collision, était percuté de plein fouet. Les agresseurs n’en avaient pourtant pas fini avec leurs victimes. Voulant achever leur «œuvre», ils entamaient une marche arrière pour écraser Nicolas Richard qui restait prostré à terre. Son frère le relevait in extremis avant un nouveau passage du véhicule. Un laps de temps durant lequel les victimes parvenaient à briser une vitre du chauffard. Une action visiblement que les agresseurs voulaient leur faire payer, ces derniers descendant en nombre de leurs véhicules pour rouer de coups Romain Richard. Le maire Robert Baffalio se disait, hier «sidéré par cet événement d’une extrême violence qui a gâché la fête. Tout le monde est attristé, le village est en état de choc.»
La Dépêche

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