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Les sociaux-démocrates prêts à négocier
S’il veut succéder à José Manuel Barroso, Jean-Claude Juncker doit donc s’assurer de réunir au moins 376 voix, sur les 571 eurodéputés nouvellement élus. Or, au lendemain d’élections boudées par plus d’un électeur européen sur deux, le Parlement est fragmenté.

Premier groupe en termes d’élus, le PPE, qui rassemble les partis démocrates-chrétiens et de centre droit, est crédité de 213 sièges, soit 60 de moins que dans l’assemblée sortante. Les socialistes et sociaux-démocrates (190 sièges) perdent 6 sièges, les Libéraux (64) 19 et les Verts (53) 4 députés. Les partis pro-européens, qui disposent donc sur le papier d’une majorité de 520 sièges, sont condamnés à s’entendre pour gouverner.
La gauche européenne s’est dite prête à discuter avec l’ex-Premier ministre luxembourgeois. “Jean-Claude Juncker pourra obtenir le soutien des Socialistes et Démocrates à la condition qu’il présente un programme dont les priorités seront la création d’emplois et des investissements pour la croissance; une politique européenne d’immigration globale et une lutte efficace contre l’évasion fiscale”, a détaillé le chef de file du groupe socialiste, Hannes Swoboda. En cas d’échec à trouver un compromis sur son nom, Jean-Claude Juncker devra laisser son rival Martin Schulz tenter à son tour de rallier une majorité. Mais le candidat des socialistes aura lui aussi besoin des suffrages des conservateurs pour s’assurer au moins 376 suffrages.
Le JDD
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