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Les moments de rencontres, de frictions et de tensions entre Roms et gadjé (1) sont multiples. Les premiers questionnent en effet nombre de nos certitudes. Sur nos façons d’habiter et de nous déplacer, sur le concept de propriété, sur les normes qui nous encadrent et sur l’économie capitaliste qui régit nos vies. Les Roms nous invitent ainsi à repenser la cohabitation avec tous ceux dont les modes de vie bousculent l’ordre et les règles établis. Et qui, de fait, se trouvent violemment exclus et marginalisés.

À travers les cadres géopolitiques traditionnels

L’exemple des Roms en France révèle toutes les contradictions européennes. Au fond, ils posent cette question: qu’est-ce que l’Europe? Eux vivent à plein l’élargissement politique d’une Europe dans l’Europe, puisqu’ils sont partout. Ils posent la question de l’européanité autrement qu’en terme de fédération d’États-nations.

C’est pourquoi ils constituent un hiatus pour les politiques. Parce qu’ils s’affirment comme nation sans territoire, même si la plupart n’envisagent pas le problème en termes théoriques. Certains intellectuels roms affirment ainsi : « Nous sommes des Européens parce que nous vivons en Europe et nous ne sommes pas des Européens parce que nous n’appartenons pas à un État de l’Union européenne. » Ça met en chantier nos concepts politiques traditionnels.

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