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C’est dans un silence médiatique gêné, pour ne pas dire assourdissant, que Cecilia Malmström, Commissaire européen aux affaires intérieures, a signé le 16 décembre dernier un accord prévoyant la libre circulation des Turcs sans visa dans l’Union européenne à partir de l’été 2017.

Pourtant, cela fait maintenant plus de 10 ans que l’on explique par le menu aux Français que l’entrée de la Turquie dans l’UE n’est pas certaine, que négociations ne valent pas adhésion, qu’Ankara devra se conformer à des conditions tellement strictes qu’elles en rendent aléatoire l’issue finale du processus.
Mais aujourd’hui les masques sont tombés : avant même que les négociations soient achevées, avant même qu’elles aient été ouvertes dans plus de 20 “chapitres” (comme on dit à Bruxelles)[1], la Turquie bénéficiera d’ici trois ans d’une faculté majeure pourtant réservée en priorité aux membres de l’UE. Allez ensuite lui expliquer que son adhésion n’est pas acquise… Bref, malgré le baratin des bonnes âmes européennes qui nous gouvernent à Paris et à Bruxelles, la Turquie… c’est maintenant !
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[1]Sur les 35 chapitres des négociations, 14 ont été ouverts dont un conclu : “libre circulation des capitaux”, “droit des sociétés”, “droits de propriété intellectuelle”, “société de l’information et médias”, “sécurité alimentaire, politique vétérinaire et phytosanitaire”, “fiscalité”, “statistiques”, “politique d’entreprise et politique industrielle”, “réseaux transeuropéens”, “politique régionale et coordination des instruments structurels”, “science et recherche” (le seul conclu), “environnement”, “protection des consommateurs et de la santé”, “contrôle financier”.
 

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