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Un vaste mouvement de contestation des salariés des fast-food américains serait-il en train de traverser les frontières ? Après plusieurs mouvements de grève depuis 2012, plusieurs syndicats américains organisent une nouvelle journée de mobilisation, jeudi 15 mai, visant des grandes marques de restauration rapide comme McDonald’s, Burger King ou Taco Bell, avec l’espoir que les effets atteignent une trentaine de pays.

Ils réclament le passage à un salaire de 15 dollars de l’heure, ce que les dirigeants des entreprises concernées considèrent comme irréaliste et, selon eux, nuirait à l’emploi.

En plus de la journée de grève, qui devrait avoir lieu dans 150 villes aux Etats-Unis, les leaders du mouvements assurent que les soutiens viendront de plus de 30 villes à l’étranger, de l’Irlande à l’Italie en passant par Casablanca, Séoul ou Londres. En ligne, les organisateurs veulent fédérer autour du mot-clé #fastfoodglobal.

Sur Twitter de nombreux participants postaient des images pour montrer leur mobilisation.

 

 

 

Aucun chiffre de participation n’était disponible en début de soirée. Les organisateurs s’attendent à ce que la mobilisation varient beaucoup de villes, avec notamment des cortèges conséquents à New York, épicentre syndical dans ce secteur.

A New York, où le mouvement avait commencé en novembre 2012, une centaine de manifestants se sont réunis sous la pluie, portant des pancartes affirmant « Salaire équitable, respect de nos droits ». Une cinquantaine de personnes ont défilé devant un Wendy’s à Miami, scandant « nous voulons une augmentation ».

Dans d’autres pays, le mouvement a été plus limité comme à Genève ou Londres où quelques dizaines de personnes ont manifesté. Les employés à Paris ont lancé une journée de solidarité. En Italie, les trois plus grands syndicats ont appelé à un mouvement de grève vendredi.

Déclin des syndicats américains

La semaine dernière, les travailleurs et les représentants syndicaux de plusieurs pays, dont l’Argentine, la Chine, le Salvador, la France, l’Irlande et le Royaume-Uni se sont réunis à l’Union internationale des employés des services (SEIU) à New York pour élaborer des stratégies pour cette première journée d’actions mondiales, rapporte le Washington Post.

Alors que les mouvements syndicaux n’ont cessé de décliner ces dernières années aux Etats-Unis, les leaders ont commencé à se tourner vers leurs homologues européens et asiatiques afin d’accroître la pression qu’ils pourraient exercer sur des multinationales présentes sur plusieurs continents, explique le New York Times.

« Les travailleurs de restauration rapide dans de nombreuses autres parties du monde font face aux mêmes politiques de l’entreprise – les bas salaires, les heures non garanties et l’absence d’avantage », a déclaré au quotidien américain Mary Kay Henry, le président de la SEIU.

Mais cette coopération à l’étranger ne garantit pas toujours le succès. Les syndicats de l’automobile avaient demandé aux syndicats japonais de faire pression sur Nissan au sujet d’un conflit social dans un usine du Mississipi. Jusqu’ici, la position de Nissan n’a pas varié.

Le Monde

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