Fdesouche

Un couple, soupçonné d’avoir loué un logement insalubre pendant une dizaine d’années à un étranger en situation irrégulière, a été entendu cette semaine par une unité spécialisée de la préfecture de police de Paris, selon une source policière.

Depuis 2000, le locataire s’acquittait chaque mois d’un loyer de 380 euros pour un taudis situé dans le XVIIe arrondissement de Paris. “Les murs et le plafond étaient délabrés, le compteur électrique était à nu, les canalisations étaient apparentes dans la salle de bains et des souris couraient dans tout l’appartement”, selon une source policière.
En octobre 2011, le locataire signale l’état de délabrement de son appartement, dans lequel il vit depuis 2000 par l’entremise du compagnon de la fille de la propriétaire de l’appartement décédée en 2003. Un arrêté d’insalubrité remédiable est pris le 19 mars 2012 et une mise en oeuvre de travaux d’office est décidée par le Service technique de l’habitat pour non-respect de l’arrêté par le propriétaire. Depuis, le locataire dit à la police être victime de menaces et de violences de la part de ses bailleurs, mécontents de ne plus toucher le loyer. Une suspension du paiement pourtant prévue par l’arrêté.
Une enquête préliminaire est ouverte et confiée à l’Unité de lutte contre l’habitat indigne (ULHI), créé mi-avril, au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) de la préfecture de police (PP) de Paris. Entendu par cette unité de sept policiers dédiés à la lutte contre le logement insalubre à Paris, le couple a reconnu ne pas avoir effectué les travaux dans le logement mais nié l’état d’insalubrité et les pressions exercées contre le locataire.
“Les investigations ont permis d’établir que ce couple ne pouvait pas ignorer l’état de vulnérabilité de la victime en raison de sa situation irrégulière et leur mauvaise foi est étayée par l’arrêté d’insalubrité”, a expliqué une source policière. “La procédure a été transmise au tribunal de grande instance de Paris, en vue d’une éventuelle sanction pénale”, a annoncé cette source…
Le Figaro
 

Fdesouche sur les réseaux sociaux