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Des associations vont commémorer l’abolition de l’esclavage à Villers-Cotterêts (Aisne), une ville gérée par le FN.
Un collectif d’associations commémorera samedi l’abolition de l’esclavage à Villers-Cotterêts (Aisne), dont le maire FN refuse d’organiser des célébrations, ont déclaré à la presse mardi les responsables associatifs. Il s’agit de la première action du collectif “Liberté, égalité, fraternité”, initiative rassemblant des associations de défense des droits (LDH, Licra, Mrap) et d’éducation populaire, et des syndicats (CFDT, CGT), et dont le but est de combattre “l’offensive antirépublicaine qui s’accompagne d’une instrumentalisation de la haine et de la banalisation des idées d’extrême droite”.

Alors que la commune de Villers-Cotterêts organise depuis 2007 des cérémonies chaque 10 mai, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le nouveau maire, Franck Biffaut, a annoncé qu’il ne ferait rien cette année, dénonçant “une auto-culpabilisation permanente”.
“Il ne s’agit pas que d’une commémoration mais des valeurs qu’il y a derrière. Parler d’esclavage ce n’est pas culpabiliser la France mais célébrer les valeurs de la République”, a déclaré Serge Romana, président de l’association antiraciste Comité Marche 98, qui participe à l’organisation du rassemblement de samedi.
Le 10 mai est la date choisie par la France pour rappeler l’abolition de l’esclavage car elle correspond à l’adoption de la loi dite Taubira de 2001 qui a reconnu la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Selon un décret de 2006, chaque année une cérémonie doit être organisée le 10 mai à Paris, dans chaque département (avec le choix du lieu par le préfet) “ainsi que dans les lieux de mémoire de la traite et de l’esclavage”.
 
RTL

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