Fdesouche

Une soixantaine de militants associatifs et de lycéens se sont rassemblés, samedi après-midi à Paris, contre les expulsions de jeunes majeurs sans papiers, premier d’une série de rassemblements hebdomadaires annoncés.
“L’idée c’est de faire de la régularisation des lycéens sans papiers un vrai problème politique”, a expliqué Richard Moyon, un des porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF), co-organisateur au côté des syndicats lycéens FIDL et UNL.

Selon la circulaire du précédent ministre de l’Intérieur Manuel Valls, publiée en novembre 2012, les jeunes de 18 ans peuvent bénéficier d’un titre de séjour s’ils peuvent prouver deux ans de scolarisation “assidue et sérieuse” en France et des attaches sur le sol français.
Mahamadou Tounkara, 20 ans, en terminale Installation sanitaire au lycée Hector-Guimard, est “arrivé en France à 16 ans” et sa famille est restée au Mali, explique-t-il à l’AFP. “J’ai fait une demande de régularisation à la préfecture, qui l’a refusée. J’ai reçu une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) le 1er avril. Drôle de poisson d’avril…”
S’il devait être expulsé, “ce serait une grosse déception”: “Mon objectif c’est apprendre un métier, peut-être monter une entreprise et pourquoi pas embaucher des Français!”.
Gor Norsoyan est venu de Privas, en Ardèche, où il est scolarisé, pour participer au rassemblement. Cet Arménien de 19 ans est aussi menacé d’expulsion. “Je suis très inquiété. Vivre avec ce problème, ce n’est pas facile. Normalement, les jeunes de mon âge profitent de la vie”. Plusieurs de ses camarades de classe sont venus avec lui. Lila, 17 ans, en première L, estime qu'”il s’intègre, il n’a pas de raison de partir”.
Libération

Fdesouche sur les réseaux sociaux