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Bariza Khiari, sénatrice socialiste de Paris, vice-présidente du Sénat analyse le «vote musulman» lors des dernières municipales et évoque le «facteur identitaire». «Franco-algérienne», elle est née près Constantine en Algérie.
Il faut, sans fausse pudeur, analyser le recul historique des socialistes aux dernières élections municipales. C’est à l’aune de cet exercice de vérité qu’ils pourront démontrer que « le message a été entendu ». [ …] Les raisons de cette déroute sont multiples et, pour certaines, controversées. Une explication fait pourtant l’unanimité : l’électorat populaire, et notamment dans certains «quartiers», n’a pas voté, comme prévu, pour le parti socialiste.

Le Parti socialiste a été sévèrement sanctionné pour ses renoncements successifs. Dès lors, il n’est pas interdit de penser qu’il ne pourra plus gagner d’autres élections nationales sans l’apport de cet électorat particulièrement sensible aux questions de justice sociale et d’égalité. Il faut passer des promesses aux actes.

Tout juste installée dans un bureau [du Sénat] aux dimensions démesurées, Bariza Khiari en observe le luxe majestueux. Les dorures et le mobilier royal ne semblent pas l’impressionner. Au mur, plusieurs tableaux anciens. Elle en remplacera bientôt un par « une calligraphie arabe »… Quand même ! (Jeune Afrique 19/01/2012 )

Il y aurait donc eu un vote des quartiers, osons le dire un «vote musulman» ! Une note du Cevipof en 2011 puis une étude Ifop en 2013 ont tenté d’isoler le poids de la variable cultuelle dans le comportement électoral des musulmans : ce segment, qui constitue selon l’Ifop 5% des inscrits, et qui se caractérise par un sur-vote à gauche très important (34 points de plus que la moyenne nationale), «représente 1,5% du corps électoral… soit l’avance qui a permis à François Hollande de l’emporter» sur Nicolas Sarkozy. […] Le 6 mai 2012, les Français de confession musulmane ont voté pour François Hollande en réaction à une décennie de stigmatisation (Kärcher, racaille, halal, burka). Le débat sur l’identité nationale, qui ne fut rien d’autre que l’expression d’une islamophobie d’Etat, a profondément perverti le concept du vivre-ensemble. L’immigré est devenu l’arabe, lui-même devenu musulman, forcément terroriste, incarnation de la nouvelle figure de l’Autre, inadmissible ! …] Le Parti socialiste a été sévèrement sanctionné pour ses renoncements successifs. Dès lors, il n’est pas interdit de penser qu’il ne pourra plus gagner d’autres élections nationales sans l’apport de cet électorat particulièrement sensible aux questions de justice sociale et d’égalité. Il faut passer des promesses aux actes. Des résultats tangibles en matière d’égalité réelle permettront et, il n’est pas trop tard, de dissoudre le facteur identitaire du vote. […] oumma

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