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L’Est républicain revient sur les cas de Delphine qui ne perd pas espoir de récupérer un jour ses trois enfants, retenus en Syrie par leur père, un islamiste radical et de Meriam dont la fille 24 mois a été kidnappée par son père qui a rejoint un groupe djihadiste.

En 2007, Delphine parvient à convaincre son mari de venir vivre en France. « Il s’est laissé tenter parce qu’il avait compris qu’il pourrait obtenir des aides sociales. Mais à Rennes, son comportement n’a pas changé ».

«Je préfère mourir avec mes enfants en terre musulmane plutôt que de les laisser vivre avec une mécréante comme toi.»

Voilà ce que Firas al Halabiya a lancé à Delphine, son ex-femme, la dernière fois qu’il a accepté de lui parler au téléphone. Fanatisé, cet homme de 37 ans vit aujourd’hui à Hamah, dans le nord de la Syrie, une zone encore tenue par les forces gouvernementales mais cernée par de terribles combats. […] Le divorce était inéluctable. Delphine, musulmane de nationalité française, vit désormais à l’occidentale. Elle trouve un travail d’aide puéricultrice, se débarrasse de son voile et refuse de rester cloîtrée chez elle. Elle obtient sans peine la garde de ses trois enfants, avec un droit de visite accordé à l’ex-mari un week-end sur deux.
Pendant plusieurs mois, le père des trois petits va faire semblant de s’adapter. «Pourtant, je savais qu’il ne pouvait pas supporter de me croiser sans mon voile. Il n’acceptait pas le mode de vie français mais en profitait pourtant», témoigne Delphine. Firas al Halabiya parvient tout de même à endormir la méfiance de son ex-femme. Au début de l’été 2011, il prétend que son propre père est malade et que celui-ci veut revoir ses petits-enfants une dernière fois avant de mourir. Delphine se laisse attendrir et accepte que les enfants effectuent un bref séjour en Syrie. Erreur fatale. Une fois sur place, le père est très clair : «Viens nous retrouver et vivre avec nous à Hamah comme avant ou tu ne les reverras plus.»

«Personne ne nous soutient en France. Je suis française, mes enfants sont français. Ils sont kidnappés dans un pays en guerre et il n’y a pas de solution», se désole-t-elle.

Delphine et ses avocats ont tiré toutes les sonnettes. Au ministère des Affaires étrangères, où elle indiquait qu’elle allait partir elle-même en Syrie, en pleine guerre, pour récupérer ses enfants, on a seulement voulu lui faire signer un papier indiquant que les autorités françaises lui déconseillaient ce voyage ! «J’ai mis de l’argent de côté, j’ai emprunté et je suis partie quatre mois là-bas», raconte-t-elle. Sur place, elle obtient de la justice syrienne une nouvelle fois la garde des enfants. Mais, l’un de ses avocats commet une bévue. Traîtrise ou erreur ? Il appelle le père pour lui signifier le jugement plutôt que d’aller récupérer les enfants avec la police. Depuis, les trois petits vivent cachés par la belle-famille de Delphine. Impossible de les localiser. […] L’Est Républicain (Merci à Mielrubis)

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