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La France pourrait avoir trop de médecins en 2020 selon le président du Conseil national de l’ordre des médecins, le docteur Patrick Boue.
Aux environs de 2020, explique-t-il dans une interview accordée au site Internet d’information médicale Egora, la tendance devrait s’inverser sous l’effet de l’élargissement en cours du quota d’étudiants en médecine – le numerus clausus – et surtout des installations de plus en plus nombreuses de médecins français et étrangers formés hors de France.
«La liberté d’installation en France de médecins à diplôme européen et l’autorisation d’exercice accordée sur concours à certains médecins à diplôme hors UE limitent le rôle de régulateur démographique du numerus clausus», reconnaît-on au ministère de la Santé. Aujourd’hui, plus d’un quart des nouveaux inscrits à l’ordre des médecins, de nationalité française ou non, ont été formés à l’étranger. […] De nouvelles formations destinées aux jeunes Français devraient voir le jour à l’étranger dans les prochaines années. L’université de Bucarest ouvrira une nouvelle filière francophone, en plus de sa section anglophone. Les universités croates devraient suivre, anticipe l’ordre des médecins. Le «marché» est conséquent. Près de 50.000 étudiants français qui échouent à l’examen de première année de médecine pourraient être tentés par cet itinéraire bis passant par l’étranger. Encore faut-il qu’ils en aient les moyens : à Cluj, l’année est facturée 20.000 euros.
Le Figaro
Médecins, dentistes, sages-femmes, kinésithérapeutes, orthophonistes… la France accueille de plus en plus de professionnels de santé étrangers ou français formés hors de ses frontières. Un phénomène difficilement évitable du fait de la libre circulation au sein de l’Union européenne. Le fameux numerus clausus, qui régule le nombre de praticiens, est désormais largement caduc.

Car la «nouvelle réalité», la voilà : 24 % des médecins nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre en 2013, soit 1 728, ont un diplôme étranger. Parmi eux, près de 400 sont de nationalité française.

L’alarme vient d’être officiellement sonnée par le président de l’Ordre des médecins. Le 26 mars, sur le site de presse médicale Egora, Patrick Bouet a mis les pieds dans le plat, expliquant qu’il y aurait bientôt trop de médecins, et non trop peu. «Ce flux croissant, qui va bouleverser les prévisions, est une nouvelle réalité dont le ministère n’a probablement pas mesuré l’impact. Nous lançons l’alerte car le comble serait que l’on nous dise à l’avenir qu’il faut réduire le numerus clausus», nous explique-t-il.
«Les objectifs poursuivis par le numerus clausus sont détournés et ont un effet délétère : on bloque des jeunes en France qui voudraient exercer une profession médicale, et on fait venir des gens formés à l’étranger», se plaint aussi Philippe Gaertner, président du Centre national des professions de santé. […] Le Monde (Merci à Naphtaline )

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