Fdesouche

Au terme de gardes à vues d’une durée de 96 h pour certaines, quatre des douze personnes interpellées en début de semaine dernière ont été écrouées dans les maisons d’arrêt de Luynes, du Pontet et des Baumettes ; quatre des protagonnistes ont également fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire.
Tout a commencé au cours de l’année 2012, lorsque les gendarmes, constatant que le train de vie d’un individu occupant un logement social de Forcalquier et n’exerçant aucune profession déclarée ne correspondait pas à ses revenus, diligentent une enquête. Les premières investigations menées permettent d’établir que les revenus occultes de l’intéressé sont en relation directe avec un important trafic de produits stupéfiants (cocaïne et cannabis) dans le Sud du département, dont il serait la tête de réseau. Le produit de ce trafic est ensuite réinvesti, notamment dans l’achat de véhicules de luxe et de biens mobiliers, ainsi que dans des investissements financiers en Tunisie.
Lundi 7 avril, une vaste opération judiciaire visant à interpeller l’ensemble des protagonistes de ce dossier est déclenchée à Forcalquiet et Marseille, où l’objectif principal réside. Douze personnes sont interpellées et placées en garde à vue. Pour cette opération, le concours de plus de 70 militaires de la gendarmerie a été nécessaire, dont un peloton d’intervention d’un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que quatre équipes cynophiles. Les perquisitions effectuées aux domiciles des personnes soupçonnées permettent la saisie de quelque 400 grammes de de cannabis, mais aussi de cinq véhicules (2 Mercedes, 1 BMW, 1 Fiat Doblo et 1 Renault Clio) et de nombreux matériels multimédia et mobiliers, acquis avec la revente de produits stupéfiants pour un montant avoisinant les 60 000 €.

La poursuite des investigations et les auditions des douze personnes mises en cause a permis d’établir le trafic de stupéfiants, orchestré depuis plus de trois ans sur le secteur de Forcalquier, avec une revente de plusieurs centaines de grammes de cocaïne et cannabis par mois, ce qui générait un confortable revenu de plusieurs milliers d’euros à l’auteur principal.
La Provence

Fdesouche sur les réseaux sociaux