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Dans le grand Sud-Est (c’est-à-dire sur un territoire couvrant les régions Rhône-Alpes et Paca), voilà plusieurs années que la situation est alarmante : les mafias russes et géorgiennes s’implantent progressivement, les Italiens sont de plus en plus présents, les Albanais investissent le nord de Rhône-Alpes, les Tchéchènes et les Moldaves tentent de détrôner les trafiquants locaux dans les villes moyennes.

Aux yeux de Thierry Colombié, l’un des spécialistes de la criminalité organisée (1), cette percée des organisations étrangères ne doit pas cacher les réalités françaises, à savoir, « le haut degré de corruption, notamment dans le Midi, et la puissance du milieu marseillais ». Voilà bien longtemps, explique l’écrivain, que les Russes travaillent avec la pègre du Sud-Est, tout simplement parce qu’elle est incontournable. […] Si Russes et Italiens travaillent avec les Corses, d’autres mafias étrangères ont fait leur apparition ces dernières années dans le Sud-Est. Selon un bon connaisseur du trafic de stupéfiants, la mafia bulgare serait en train de s’associer avec des Français et des Italiens dans le domaine de la cocaïne.
La mafia albanaise, après avoir exploité des centaines de filles sur les trottoirs de la région lyonnaise, a de nouveau investi dans l’héroïne. « Ils maîtrisent parfaitement cette filière. Ils l’ont privatisée pour ainsi dire ! Avec le retour en grâce de cette drogue, dont le prix a beaucoup baissé, la mafia albanaise a tout d’abord occupé la zone frontalière franco-suisse. […] Autre sujet de préoccupation important : la présence très prégnante de la mafia géorgienne dans tout le Sud-Est. Plusieurs règlements de comptes internes se sont produits ces dernières années sur la Côte d’Azur et la police a démantelé plusieurs équipes orginaires de ce pays de l’Est. « Il s’agit d’une criminalité multicarte, mais dont la structure est très pyramidale, qui s’appuie sur des petites mains soumises à une obligation de résultats et à une discipline impitoyable. […] Élément plus récent encore : des truands moldaves et tchéchènes ont également fait leur apparition dans le paysage de la criminalité organisée : « En Franche-Comté par exemple, des groupes très structurés et surarmés ont détrôné les trafiquants de banlieue de certaines villes moyennes et ont pris le contrôle du trafic de cannabis », confie un policier isérois. « À terme, il est probable qu’ils cherchent à s’implanter également en Rhône-Alpes »…
Le Dauphiné

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