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De plus en plus de jeunes essayent de faire passer le port du vêtement « traditionnel » comme un simple accessoire de mode.

«Tous les chefs d’établissements des quartiers sensibles soulignent que leur premier problème, au quotidien, reste la gestion des jeunes filles en jilbab». Sans ambages, les spécialistes estiment qu’il «conviendrait de trouver une solution au plus vite».

Pour contourner l’interdiction du voile et des signes religieux ostensibles à l’école, de plus en plus de jeunes adoptent le port du vêtement «traditionnel». Ainsi, les filles portent le jilbab, habit large et ample couvrant les cheveux et tout le corps hormis les mains, le cas échéant protégées de gants fins. Cette pièce de tissu noir est prônée par le Coran, qui stipule: «Ô prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de resserrer sur elles leur mante (jilbab), elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées.»

Les garçons enfilent quand à eux le khamis, longue tunique tombant jusqu’aux genoux. Cette mode, selon les experts du Renseignement territorial, se répand en particulier dans les quartiers sensibles. Présentés officiellement par les élèves comme des tenues «culturelles» et portés pour des motifs à l’évidence religieux, «ces vêtements atteignent évidemment au principe de laïcité sans pour autant contrevenir à la lettre de la loi», notent les analystes de la Place Beauvau, qui relèvent le «vide juridique dans lequel les plus rigoristes ne manquent pas de s’engouffrer».
Dans un lycée des quartiers nord de Marseille, huit adolescentes débarquent quotidiennement revêtues d’un jilbab depuis la rentrée 2012-2013. À l’injonction du corps éducatif, elles acceptent volontiers d’ôter le voile, mais «ergotent longuement sur le reste de leur tenue, affirmant avoir acheté leur maxi-jupe dans une grande enseigne, ce qui en ferait un accessoire de mode».
Dans les Yvelines, à Mantes-la-Jolie, aux Mureaux et, dans une moindre mesure, à Magnanville, les élèves multiplient aussi les «subterfuges». Alors que les adolescents dissimuleraient leur djellaba dans le pantalon, les filles aussi adeptes du hijab noir ou marron couvrant la tête et les épaules ou de la tunique appelée abaya «gardent de surcroît leurs gants, y compris pendant les cours, au prétexte fallacieux “d’avoir froid”. Les mêmes mains gantées ont aussi été dénoncées à Nîmes ou dans le sud du Finistère», précisent les auteurs du rapport. Constatant que «dans certains collèges, ce phénomène trahit l’existence d’un “contrôle vestimentaire” imposé par leurs familles à de jeunes musulmanes, dont les garçons sont chargés de veiller à la bonne morale à l’extérieur et à l’intérieur des établissements scolaires», les policiers notent que «certains établissements nordistes n’ont pas transigé en établissant un nouveau règlement intérieur».
Le Figaro (Merci à domi)

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