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Le socialiste Mathieu Hanotin s’interroge sur le basculement à droite de nombreuses villes de Seine-Saint-Denis et déclare désapprouver les grandes orientations économiques qui ont été prises lors des deux dernières années.

Les résultats des élections municipales en Seine-Saint-Denis doivent être perçus comme un ultimatum pour toute la gauche. En 2012, plus de 65% des électeurs ont voté pour François Hollande, 11 députés de gauche ont été élus sur les 12 circonscriptions du département. Et pourtant, depuis dimanche, en Seine-Saint-Denis, 20 villes sur 40 sont dirigées à droite. Six villes, et non des moindres, ont basculé : Bobigny, Saint-Ouen, Le Blanc-Mesnil, Livry-Gargan et Aulnay-sous-Bois et Villepinte.
Que s’est-il passé, en moins de deux ans ? Comment en sommes-nous arrivés là? Ce vote signifierait-il que la droite serait désormais mieux placée pour répondre aux attentes des habitants des quartiers populaires? Bien évidemment, la réponse est non. Tout ce que la droite a à offrir, c’est toujours plus de stigmatisation, de repli sur soi, de casse des acquis sociaux, de remise en cause des services publics. […] Soyons au rendez-vous pour que les enfants de la Seine-Saint-Denis aient enfin le service public d’éducation auquel ils ont droit, renforçons la présence des forces de l’ordre afin de garantir aux populations les plus fragiles le droit à la sécurité, engageons la lutte contre la pauvreté en relançant l’emploi et le pouvoir d’achat.
Il nous reste trois ans pour démontrer aux habitants des banlieues que leur voix est prise en compte. Trois ans pour retrouver la confiance de ceux qui nous ont placés aux responsabilités. Nous devons renouer avec les aspirations de l’électorat populaire. Entendons l’ultimatum des habitants de la Seine-Saint-Denis, dans 3 ans il sera trop tard !
Libération

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