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Au lendemain de municipales désastreuses, le cap est fatidique pour le nouveau gouvernement du chef de l’Etat.

Le succès de Marine Le Pen aura joué un rôle non négligeable dans ce retour au réalisme. Elle-même en a senti la nécessité. Elle a abandonné le discours idéologique de son père, ses ambiguïtés malsaines, et les dérives d’un Mégret. Pragmatique, elle a axé sa campagne sur quatre thèmes : chômage, sécurité, immigration, Europe. On n’est plus dans les nuées mais dans l’existence quotidienne.

Pour Hollande voici venu le quart d’heure de Rabelais. Ce moment désagréable où, faute d’échappatoire, il faut prendre les décisions qu’impose la nécessité. Il n’a plus la ressource de la tergiversation et de la procrastination, qui lui ont été reprochées. Il doit agir vite, dans le sens de la clarification et de la cohérence. Il y est condamné s’il ne veut pas voir s’accroître le rejet dont sa politique et, par voie de conséquence, sa personne elle-même sont l’objet. […] Les grands mots creux, les envolées lyriques, la menace fasciste, aussi intempestive que le « CRS : SS » de Mai-68, l’appel à l’esprit républicain, déjà démonétisés, ne font plus recette auprès des électeurs : ceux-ci, touchés dans leur mode de vie, leur pouvoir d’achat, au portefeuille pour dire les choses crûment, menacés dans leurs retraites et les avantages dans lesquels ils ont été dorlotés, regardent la vie politique avec un sens des réalités qui est nouveau. […] Paris Match

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