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[Mise à jour du 27 mars]
Des avocats britanniques enjoints de respecter la charia [=droit musullman]. Les règles de la charia [=droit musulman] font pour la première fois leur apparition dans le droit britannique. La Law Society, l’équivalent du barreau, a créé une vive controverse en envoyant aux avocats des recommandations afin de rédiger des testaments «charia compatibles».
L’organisme de représentation des juristes leur explique que, selon la charia, la femme n’est pas l’égale de l’homme dans l’héritage, les mécréants ou héritiers mariés en dehors de la foi musulmane peuvent en être exclus, ainsi que les enfants illégitimes.
Révélée par le Sunday Telegraph , cette initiative a suscité une certaine indignation dans les milieux judiciaires et politiques.

La Société des avocats laïcs condamne ce geste qui «normalise et légitimise» un système «fondamentalement discriminatoire».

[NDLR : si la charia est “«fondamentalement discriminatoire», sachant que l’islam n’existe pas sans la charia, c’est l’islam qui est désigné comme “fondamentalement discriminatoire”. Voir déclaration de Francois Hollande “L’islam est compatible avec la démocratie”.]

Des députés demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire. «Cela viole tout ce que nous représentons», s’est étranglée Caroline Cox, membre de la Chambre des lords.
Mais, pour William Healing, avocat spécialiste de la famille au cabinet Kinglsey Napley, l’affaire fait «beaucoup de bruit pour rien». «Nous vivons dans un pays où le multiculturalisme fait partie du cadre politico-social et c’est dans cet esprit que la Law Society a publié des recommandations afin de répondre à la demande d’une clientèle qui respecte les préceptes d’une religion. »
(…) Cette affaire soulève aussi la question de la tolérance britannique pour une justice parallèle au sein de tribunaux de la charia informels. «Il en existe plusieurs dizaines dans le pays, sans reconnaissance légale, qui fonctionnent dans le cadre des lois sur l’arbitrage et la médiation de façon volontaire».
Figaro
• Complément vidéo : Hassan II, ancien roi du Maroc

—— ci dessous article du 23 mars ——-
[extraits] Des éléments de la charia en matière d’héritage seront officiellement incorporés dans le système juridique britannique.

Les préconisations publiées par le Barreau permettront aux avocats de rédiger des testaments islamiques qui privent les femmes de l’égalité en matière successorale, et excluent les incroyants.
Les testaments islamiques, qui seront reconnus par les tribunaux de Grande-Bretagne, empêcheront les enfants nés hors mariage, ainsi que les enfants adoptifs, d’être considérés comme des héritiers légitimes. Toute personne mariée dans une église ou lors d’une cérémonie civile pourrait être exclue de la succession en vertu des principes de la charia, lesquels ne reconnaissent que les mariages musulmans aux fins successorales.

Certains avocats ont toutefois qualifié les lignes directrices de «stupéfiantes», et des militants ont averti que ce développement constituait une étape importante sur la voie d’un «système juridique parallèle» pour les communautés musulmanes britanniques.

(…) Le Parlement a été informé d’un important réseau de tribunaux et «conseils» de la charia fonctionnant de manière informelle, souvent dans des mosquées, et qui se prononcent sur des divorces religieux, et même la garde des enfants, en conformité avec les enseignements religieux.

(…) Keith Porteous Wood, directeur exécutif de la National Secular Society, a déclaré: «Ces lignes directrices sont une nouvelle étape dans le sabotage, par l’establishment juridique britannique, du droit anglais.(…) Au lieu de le protéger, le Barreau semble déterminé à sacrifier les progrès réalisés au cours des 500 dernières années ».

Lire plus : Telegraph (en anglais) – Poste de Veille (en français)

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