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Cette maladie infectieuse très contagieuse est plus fréquente chez les populations précaires et les migrants de fraîche date.
Bien que la France fasse partie des pays désormais peu touchés par la tuberculose, cette maladie reste une préoccupation de santé publique, notamment avec l’apparition d’un nombre croissant de formes résistantes. Aussi les autorités sanitaires surveillent-elles régulièrement l’évolution de la situation. Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), publié mardi, la fréquence de nouveaux cas de tuberculose a nettement diminué en France entre 2000 et 2010, sauf dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Malgré une baisse du nombre de cas de 40% sur les onze ans étudiés, la fréquence de la tuberculose reste élevée en Ile-de-France, avec un taux de déclarations atteignant 16 cas pour 100.000 personnes, contre 8 cas pour 100.000 dans l’ensemble de la France. Au total, 5187 nouveaux cas ont été déclarés en 2010. «L’Ile-de-France est caractérisée par une population exposée plus cosmopolite et plus jeune que dans les autres régions», explique le BEH, une publication de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).
Comme d’autres grandes villes (Londres, Barcelone ou Milan) rassemblant des populations précarisées ou des migrants nés dans des pays fortement touchés par la tuberculose, Paris se distingue par une incidence élevée, mais en recul: 491 cas ont été déclarés en 2010, soit 21,9 cas pour 100.000 habitants, contre 1060 cas en 2000, soit 49 pour 100.000 habitants.
Mais le département le plus problématique reste la Seine-Saint-Denis où les nouveaux cas déclarés de tuberculose stagnent depuis 2002 à environ 31 cas pour 100.000 habitants.
Sur les 11 années étudiées, la proportion de cas nés en France a continué à diminuer, ne représentant plus qu’un tiers des cas au cours de la période la plus récente, tandis que la part des personnes nées en Asie ou d’autres pays européens était en augmentation. Mais la plupart des cas ont été observés chez des personnes nées en Afrique, notamment en Afrique subsaharienne, au cours des deux années ayant suivi leur arrivée en France.
Au cours de la période 2004-2010, un peu plus de 5% des personnes atteintes de tuberculose étaient sans domicile fixe, une proportion atteignant plus de 10% à Paris.
Le Figaro

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