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Fait inédit dans les annales démographiques algériennes : les naissances pourraient franchir, cette année, le cap du million, et ce, de quelques centaines de milliers de bébés.

L’on savait déjà, selon le recensement officiel de l’ONS, que la natalité avait atteint des records en 2012, avec un peu plus de 900 000 nouveaux Algériens qui ont vu le jour. Si, selon le ministère de la Santé, de telles statistiques pour 2013 et 2014 ne sont toujours pas disponibles, reste que les premiers éléments démographiques indiquent une poursuite de cette tendance haussière. «Il y a plusieurs hypothèses quant à cette année 2014.
Au 1er juillet 2014, les démographes prévoient que nous seront 39 millions d’Algériens, et si le taux de natalité de 2012, 26 pour 1000, reste inchangé, le million de naissances sera dépassé», explique M. Ouali. Si de nombreux professionnels de la natalité attestent de cette intensification, et à en croire le nombre plutôt important de ventres ronds que l’on peut croiser, cette dernière simulation chiffrée semble s’avérer exacte.
«Cela représente l’équivalent d’une wilaya comme Blida qui s’ajoute, chaque année, à la population», plaisante le directeur, en ajoutant que cet emballement est venu fausser les projections gouvernementales effectuées en 2003, et qui prévoyaient une augmentation, mais largement moindre. Car, depuis 2002, la courbe est continue, doublant en une décade. Tout comme ont doublé les mariages d’ailleurs, premier élément qui compose et explique ce pic natal. En partie seulement, car les facteurs sont multiples. Et il faut remonter le temps pour en trouver «les racines» : les parents.
Car ils sont, pour la majorité, issus de la «génération baby-boom» des années 1970-80, et, aujourd’hui adultes, c’est à leur tour de «boucler la boucle» et de fonder une famille. Moins nombreuse que par le passé certes. Ainsi, dans les années 1970, le taux de fécondité par femme en âge de procréer était d’une moyenne de 8 enfants. Planning familial aidant et restructuration du modèle du noyau familial, il a continuellement baissé pour atteindre une moyenne de 2,4 en 2002. Mais ce taux de fécondité a subitement augmenté pour atteindre une moyenne de 3,2 en 2012. Ce qui est d’ailleurs l’un des autres facteurs pris en compte par les démographes. «Le fait est que la réalité a rejoint l’idéal», dit M. Ouali, énigmatique.
El Watan, merci à ranelagh
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