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L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) éclaire d’un jour nouveau le phénomène criminel des feux de voitures. D’abord, sa toute dernière étude établit à 34.441 le nombre de véhicules incendiés en France l’an dernier. Selon lui, le ministère de l’Intérieur, qui a fourni les chiffres, ne donne pas tout, puisque ce total ne recouvre que le nombre de procédures diligentées par la police et la gendarmerie en une année. «Certaines procédures concernent plusieurs véhicules, notamment ceux atteints par propagation des flammes», corrige Christophe Soullez, le patron de l’ONDRP. […]  Les pompiers déclarent, pour leur part, plus de 58.000 interventions en une année.

[…] L’on peut s’étonner que les autorités françaises n’aient pas réussi à endiguer un phénomène que les Anglo-Saxons ont visiblement su résorber. Même aux États-Unis, selon l’ONDRP, le nombre de véhicules incendiés volontairement a diminué par trois entre 2003 et 2012, passant de 30.500 à 12.500 sinistres (pour une population 4.8 fois supérieure à la population française).
[…] Pour le criminologue Alain Bauer, «il faut sans doute chercher les raisons de cet écart de résultats entre la France et les pays anglo-saxons dans une différence de méthodes et de moyens». «La Grande-Bretagne, rappelle-t-il, est un pays fédéral avec 58 polices différentes», où les chefs de police rendent des comptes à la population et se présentent aux suffrages de ses administrés. Il y a, selon lui, de l’autre côté de la Manche une «politique plus offensive et davantage de pragmatisme».

«Par ailleurs, poursuit-il, quand un délinquant est arrêté pour de tels faits en Grande-Bretagne, les Britanniques ne lui garantissent pas, comme trop souvent en France, l’excuse absolutoire. Il va en prison où les places sont suffisantes.» Un exemple à méditer.

Le Figaro

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