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Servir des repas « confessionnels », c’est-à-dire halal ou casher, en prison ne contreviendrait pas au principe de laïcité, a estimé mardi le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue. Fin novembre 2013, le tribunal administratif de Grenoble a enjoint le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) de servir des repas hallal à ses détenus musulmans au nom de la liberté d’exercer sa religion, une première. Le ministère de la Justice a indiqué qu’il ferait appel de ce jugement.

«Le principe de laïcité ne s’oppose nullement, tout au contraire, sauf discrimination fondée sur l’origine religieuse, à la confection ou à la distribution d’aliments +confessionnels+ dans les lieux privatifs de liberté », a écrit le Contrôleur dans son rapport annuel, publié mardi.
Aujourd’hui, la plupart des établissements pénitentiaires proposent des repas sans porc, mais pas de repas intégrant des aliments respectant les rites confessionnels.
«Faut-il autoriser ou non ces viandes confessionnelles ? Oui, dès lors que rien (dans les) contraintes du service public ne s’y oppose», a déclaré M. Delarue lors d’une conférence de presse de présentation de son rapport annuel.
« Ces viandes, pour nous, font partie de la manière dont une personne peut exercer ou non son culte », a fait valoir le Contrôleur, qui a cité des témoignages de détenus indiquant qu’ils “(crevaient) de faim parce qu'(ils ne pouvaient) pas se nourrir”.
M. Delarue a souligné que des repas différenciés étaient déjà servis dans les établissements pénitentiaires, le plus souvent pour des raisons médicales. Servir des repas halal ou casher n’induirait pas de coûts supplémentaires et pas de difficulté de gestion, selon lui.
Le Point

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