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Les policiers ont trouvé, chez l’ancien maire de Corbeil, des listings détaillant les faveurs dont ont profité certains habitants de la ville.

Des achats de voix ? «Il n’y en a jamais eu.» Serge Dassault, au cœur d’une enquête sur la corruption électorale présumée à Corbeil, ville dont il fut le maire de 1995 à 2009, a nié mardi toutes les accusations, rejetant les «soi-disant témoignages» décrivant le système comme «des mensonges». Et pourtant.
Les magistrats disposent d’une preuve décisive. Elle a été saisie le 25 juin lors d’une perquisition au «Clos des pinsons», la résidence de Dassault à Corbeil, qui lui sert aussi de quartier général pendant les élections. Les policiers de la Division nationale d’investigations financières et fiscales (DNIFF) ont mis la main sur quatre versions d’un listing d’électeurs, comportant environ 130 noms. Ces documents, auxquels Libération a eu accès, détaillent les faveurs dont ont bénéficié ces habitants de Corbeil (dons d’argent, travail, formations, etc), très probablement dans le cadre de l’élection municipale de septembre-octobre 2009. Ils démontrent aussi l’existence d’un système très organisé orchestré par Serge Dassault, auquel ont participé plusieurs élus et fonctionnaires municipaux.

 
Libération

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