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Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison et Versailles trustent les premières places du palmarès RTL réalisé en vue des municipales, loin devant Saint-Denis et Aubervilliers.

[audio:http://media.rtl.fr/online/sound/2014/0224/7769919117_le-palmares-rtl-des-villes-les-plus-sures-de-france.mp3] C’est l’une des premières préoccupations des Français. La question de la sécurité revient inlassablement dans les sondages et les études d’opinion. Crimes, braquages, agressions : sa réalité est multiple. Mais les violences aux personnes, terme qui désigne à la fois les agressions et les vols de portable ou de bijoux, sont certainement l’indicateur qui reflète le mieux le sentiment d’insécurité des Français.
C’est celui que nous avons retenu. Nous avons aussi pris en compte les cambriolages, dont le nombre a explosé l’an dernier : un toutes les 90 secondes en France. Différentes sources ont été mises à contribution dont un rapport de 420 pages publié au mois d’aout par la Direction centrale de la police judiciaire qui dresse l’état des lieux de la criminalité et de la délinquance hexagonale pour l’année 2012. Les derniers chiffres connus.
La banlieue ouest de Paris à l’honneur
Sans surprise, la très chic banlieue ouest de Paris truste les premières places du classement. Neuilly-sur-Seine arrive en tête, devant Rueil-Malmaison et Versailles. En tête du palmarès, Neuilly déplore à peine 4 agressions pour 1.000 habitants. Une proportion trois fois moins élevée que la moyenne nationale.
Ces villes ont placé la sécurité au premier rang de leurs priorités. À Neuilly toujours, un système de vidéo-protection de dernière génération a été installé, avec caméras qui pivotent et images Haute définition, donnant à la ville des faux airs de Big brother. Ce dispositif à un coût : 700.000 euros. Un luxe, mais des résultats à la clé. En dehors de la région parisienne, les villes de Pau, Limoges et Dijon se signalent également par leur bon comportement en matière de sécurité.
La Seine-Saint-Denis et la région marseillaise mauvais élèves
En l’espace de quelques kilomètres, la grande ceinture parisienne est le théâtre de profondes inégalités. Si la banlieue ouest se signale par sa tranquillité, les communes de Seine-Saint-Denis trustent les bas-fonds du classement. À Saint-Denis, en particulier, les chiffres et la délinquance explosent. Bonne dernière du palmarès, l’ancienne cité des Rois de France abrite plus de 28 agressions pour 1.000 habitants. Un chiffre trois fois plus élevé que la moyenne nationale. La préfecture du 93 est suivie de près par Aubervilliers puis Marseille.
Avec 22 agressions enregistrées pour 1.000 habitants, la cité phocéenne est particulièrement touchée par l’insécurité. Un phénomène régional puisque si le taux de cambriolage a baissé à Marseille en raison des renforts de police, les villes aisées situées à sa périphérie en sont de plus en plus victimes. À commencer par Aix-en-Provence, où 15 habitants sur 1.000 ont subi un cambriolage en 2012.
Un fléau qui s’étend également à Manosque et plus généralement aux Bouches-du-Rhône. Le département bat tous les records, devant le Vaucluse et le Gard. Très prisées par les cambrioleurs, les résidences secondaires sont particulièrement ciblées à Deauville et à Saint-Tropez, où le taux d’effractions enregistrées est très élevé. La palme nationale revient à la ville d’Agde, dans l’Hérault.
Situation alarmante en Outre-Mer
Peu de villes du Nord, de l’Est et de l’Ouest dans le classement. Évidement, ces régions, notamment les zones rurales, sont elles aussi impactées par l’insécurité et les cambriolages. Mais elles figurent souvent en milieu de tableau.
Enfin, l’Outre-Mer se distingue pour sa part par des chiffres alarmants. Quel que soit l’indicateur retenu, les villes de Fort-de-France en Martinique, de Cayenne en Guyane et surtout de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, obtiennent des résultats catastrophiques. L’an dernier, une quarantaine d’homicides en Guadeloupe en ont d’ailleurs fait le département le plus meurtrier de France.
Conscient de l’urgence de la situation, le gouvernement a d’ailleurs chargé Gilles Leclerc, l’ancien numéro 2 de la police judiciaire, d’aller superviser les questions de sécurité sur place. Un habitué des situations sensibles, puisqu’il était auparavant en poste à Marseille et en Corse.
RTL

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