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Pour Vincent Geloso, chargé de cours à l’Institut d’économie appliquée HEC-Montréal, l’immigration musulmane au Québec n’est pas une menace, «tout indique que c’est le contraire». Il suffit que les pays d’accueil suppriment les «barrières artificielles» empêchant une bonne intégration. L’auteur évoque, pour comparaison, l’intégration réussie des Canadiens-français catholiques aux Etats-Unis.
Dans le débat actuel sur la charte, il existe une série d’affirmations catastrophistes concernant les musulmans et leurs comportements culturels. Au dire de certains de ces individus, il y a eu une intériorisation des croyances qui pousse à la perpétuation de comportements qui ne sont pas compatibles avec l’Occident. S’il y a une menace du fondamentalisme religieux de plusieurs groupes musulmans, même ici au Québec, il faut se demander quelle est l’ampleur réelle de celle-ci. Malheureusement pour les oiseaux de malheur, la menace s’efface subtilement.

Il n’y aura pas d’invasion musulmane du monde occidental ou un isolement culturel de ceux-ci dans leurs sociétés d’accueil et il n’y a aucune raison de croire qu’ils ne sont pas assimilables en Occident si on adopte de bonnes politiques publiques.

Ainsi, ce qu’il nous reste à savoir c’est quelles sont les politiques publiques susceptibles de permettre l’intégration culturelle des immigrants musulmans. Un des meilleurs parallèles qui peut nous servir est celui des immigrants canadiens-français aux États-Unis. Pendant quelques décennies au début du 20e siècle, les États-Unis craignaient l’invasion des papistes catholiques qui menaçaient l’essor culturel du pays (le nation-building). […] Parmi les catholiques qui émigraient vers les États-Unis, on retrouvait les Canadiens-français qui semblaient plus prédisposés que les autres catholiques à conserver leurs institutions culturelles – notamment les écoles paroissiales. Et c’est en raison de ces habitudes que les Américains croyaient que les Canadiens-français étaient très difficiles à intégrer. Et pourtant, il n’a suffi que de deux générations pour que l’intégration d’un groupe si réticent soit complétée. […] En Europe, des pays comme l’Angleterre et l’Allemagne qui réussissent le mieux à intégrer les immigrants et leurs enfants sont ceux qui ont des marchés du travail peu réglementés alors que la France, avec un système quasi byzantin de lois sur le travail, accuse un résultat nettement plus décevant. Le reste des bonnes politiques publiques à cet égard consiste à expulser les éléments qui violent les conditions de citoyenneté en prêchant la violence. […] Pour le reste, la tâche de l’intégration repose sur la société civile qui doit dénoncer les quelques éléments extrémistes et les pointer du doigt pour que tous sachent la perfidie de leurs propos qu’ils tentent de murmurer dans l’ombre.
En somme, lorsque l’intégration n’est pas bloquée par des barrières artificielles, les immigrants voient moins d’avantages à la réclusion et préfèrent s’intégrer comme les Canadiens-français l’ont fait aux États-Unis et comme les Italiens, les Irlandais et les Écossais l’ont fait au Québec.
Pour le reste, la tâche de l’intégration repose sur la société civile qui doit dénoncer les quelques éléments extrémistes et les pointer du doigt pour que tous sachent la perfidie de leurs propos qu’ils tentent de murmurer dans l’ombre.

Conclusion : Les musulmans ne sont pas une menace au sens que certains voudraient nous le faire croire. Ils ne sont pas culturellement incompatibles avec nous. Tout indique que c’est le contraire et que la menace islamiste s’efface progressivement.

quebec.huffingtonpost.ca
——- Complément : Extraits d’une interview (2005) d’Alain Besançon, agrégé d’histoire, docteur en histoire, membre de l’Institut, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.

L’histoire est quand même formelle : les populations musulmanes ne se fondent pas dans la population alentour. C’est un fait, un simple fait. Je n’ai pas d’explication directe, mais le fait est que le 20e siècle a vu une purgation des zones mixtes. Par exemple, il y avait beaucoup de chrétiens en Turquie, en Égypte etc… Ils sont tous partis. Il y avait des musulmans en Grèce, dans les Balkans… Ils sont tous partis. Il y avait des Français en Afrique du Nord, ils sont tous partis…

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