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À Fontgombault, un village de 259 habitants dans l’Indre, un collectif d’«indignés» ne voulant plus vivre au rythme de l’abbaye du XIe siècle présente une liste aux municipales.

(…)  «Il existe à Fontgombault une arithmétique particulière, explique Me Michel ­Navion, avocat du collectif. Sur quelque 200 électeurs “actifs”», 70 résident dans cette abbaye traditionaliste. Et c’est la seule commune de France où à des scrutins successifs Mme Boutin, M. de Villiers et M. Le Pen ont fait 33 % des voix. Étrange coïncidence…» Deux moines bénédictins siègent par ailleurs au conseil municipal, où Me Navion décèle «une certaine osmose avec un maire qui déclare que quand on s’installe à Fontgombault, on s’installe à l’abbaye».

(…) «Pour les Indignés, la question n’est pas de trouver une majorité sur son programme, mais bien d’éliminer des électeurs du camp adverse…»

(…) Ayant remarqué que 12 moines avaient quitté, à l’automne, l’abbaye de Font­gombault pour celle de Wisques, dans le Pas-de-Calais, et que seuls deux d’entre eux s’étaient inscrits sur les listes électorales de leur nouveau lieu de résidence, les «Indignés» ont donc saisi le tribunal.
Me Navion s’est appuyé sur plusieurs publications relatant l’arrivée de ces moines dans le Nord. L’une d’elles, le site Internet de l’abbaye de Wisques, évoque même leur «arrivée définitive».Mais, pour Me Cyrille Dutheil de la Rochère, avocat des moines, «si l’abbaye de Font­gombault a bien vocation à revivifier celle de Wisques, on ne sait pas encore combien de moines vont y rester définitivement, ni lesquels!»
(…) Le Figaro
A relire : Fontgombault (Indre) : Des «indignés» dénoncent un village sous «l’influence des moines» (Vidéo)

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