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Le Monde publie plusieurs tribunes sur la littérature à destination des enfants.
Pour Sylvie Vassallo (Directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis) «les livres pour enfant ne sont pas des manuels de morale».

La littérature ne délivre pas de message, qu’elle évoque des mondes merveilleux, décalés, où qu’elle s’inscrive dans le quotidien. Pourquoi serait-ce le cas lorsqu’il s’agit de littérature pour enfants ?

Le Monde de Sylvie Vassallo (Directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis)
Christian Flavigny (pédopsychiatre, psychanalyste) est lui très critique sur deux livres mis à la disposition d’enseignants d’écoles primaires : Papa porte une robe et Tous à poil !

Une propension de notre société actuelle veut aimer et éduquer l’enfant en l’immergeant dans le monde adulte. C’est négliger que la famille seule est en mesure d’y amener l’enfant, tout en assurant sa protection.

Ainsi, à propos de l’ ouvrage Papa porte une robe : la réflexion d’adultes peut interroger la manière vestimentaire et sourire du questionnement des coutumes qui était d’ailleurs la fonction rituelle qu’avait jadis le carnaval, bousculant les stéréotypes sexués ; car leurs repères intérieurs sont établis, leur ayant permis, pour bien d’entre eux, de devenir des parents.
L’enfant est en cours d’édification de ces repères, et il ne peut le faire que depuis leur présentation cohérente ; l’idée que les brouiller favoriserait son ouverture à la diversité est une méconnaissance de son développement affectif : au contraire, cela l’entrave. Il ne reçoit pas Papa porte une robe comme un message faisant évoluer les représentations habituelles de la répartition des tâches sociales entre les adultes, comme serait « Papa porte un tablier quand il fait la vaisselle ».
Il y reçoit des fonctions paternelle et maternelle floutées, comme si celles-ci, dont le partage porte la venue au monde des enfants, étaient substituables et n’impliquaient pas l’enjeu de leur différence. […] L’usage du livre Tous à poil ! pose des questions similaires. […] La séance de déshabillage mise en scène par le livre peut prendre pour les adultes la saveur vaguement impudique d’un strip-tease généralisé. Pour la plupart des enfants, elle risque fort de constituer une scène inquiétante, chargée d’une crainte d’intrusion. La nudité adulte ainsi exhibée fait effraction dans sa vie psychique. […] Le Monde

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