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Selon une étude de l’Union départementale des associations familiales (Udaf 13), réalisée sur la base de chiffres fournis par l’Inspection académique, à Marseille, l’absentéisme scolaire touche 10% des élèves, un taux quatre fois supérieur à la moyenne nationale. Ce très mauvais chiffre est particulièrement lié aux zones sensibles où se cumulent handicaps socio-économiques et culturels.

Sur l’ensemble des Bouches-du-Rhône, 6,1% des jeunes inscrits dans les établissements publics du second degré entre 2004 et 2010 ont manqué les cours plus de quatre demi-journées par mois. Dans la cité phocéenne, ce taux s’élève à 10% (3% sur le reste du département). Les collèges y sont les plus touchés (13,2%, contre 2,3% dans l’Hexagone), devant les lycées professionnels (8,4%) et les lycées généraux et technologiques (4,6%).

Les quartiers Nord de la ville affichent des records dont Marseille se passerait bien : plus d’un élève sur cinq manque d’assiduité dans les 15e et 16e arrondissements. Dans les collèges, le taux grimpe à près d’un sur quatre (24,1%) dans le 16e, et plus d’un sur trois (34,4%) dans le 15e.

Les raisons de cet échec ? Les variables scolaires tout d’abord : accumulation des difficultés d’apprentissage, exclusions à répétition, stigmatisation, rejet de certains enseignements, relations conflictuelles prof/élève. Le contexte familial et social ensuite: défaut d’autorité parentale, précarité (logements insalubres, promiscuité…), “mise en responsabilité précoce de l’enfant”, pratiques culturelles… Enfin, viennent les raisons personnelles (état de santé, principalement psychologique).
La Provence

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