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Jérôme Guedj, Député PS, président du Conseil général de l’Essonne, créateur en 2013 du Prix Ilan Halimi contre l’antisémitisme, revient sur la manifestation «jour de colère».
Notre pays ne va pas si mal que certains ne l’affirment, mais personne ne pourra se réjouir de l’état actuel des tensions qui fracturent la France. Enième symptôme de notre échec collectif à reprendre goût à la construction démocratique d’un destin commun : le rassemblement hétéroclite et violent des divers factions de l’ultra-droite, hier, à Paris. […]

Le Front National est d’une dangerosité sans pareille pour ce qui nous met encore d’accord dans notre majorité, à savoir la défense jalouse des libertés individuelles et collectives, de la liberté d’expression, de la liberté absolue de conscience.

Le Front national n’a rien à voir avec un parti anti-système, révolutionnaire ni même rebelle à l’ordre établi. Il est le système. Il en est l’expression la plus autoritaire, le visage le plus conservateur. C’est l’avatar débile d’une époque où plus rien ne semble vraiment possible sur le plan politique. C’est le zombie sorti du tombeau où ont été enterrées les idéologies. C’est l’image renvoyée par le miroir de l’Histoire en phase de stagnation. C’est le nez rouge de la résignation, du défaitisme politique. […] Pour faire barrage à la haine que nous voyions s’exprimer dans nos rues, dans ces bras tendus, nous devons réhabiliter le rêve français, que nos aïeux ont décliné pour l’humanité toute entière en affirmant sans même avoir l’impression de raconter n’importe quoi que l’universalisme républicain n’était pas une chimère, mais un programme de combat. Ce programme, c’est notre part de rêve, et il faudra bien l’assumer pour s’en sortir.
huffingtonpost

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