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Hier matin, plus de 130 policiers et CRS ont bouclé le secteur de la Boire pour contrôler les personnes et faire évacuer des véhicules volés.

Depuis belle lurette, la Boire traîne une réputation sulfureuse. Beaucoup de Blésois la considèrent comme une zone de non-droit où prospèrent différents trafics. L’opération de police, qui s’est déroulée jeudi matin, était destinée à marquer les esprits et à se familiariser avec le terrain…
En effet, l’opération s’est étendue de Blois à Saint-Gervais et au-delà de la levée des Parcs et des Ponts-Chartrains, sur le territoire de Vineuil.
Pour le commissaire Franck Perrault, directeur départemental de la sécurité publique, il s’agissait de montrer que la police peut aller partout quand elle le veut.
Mais une telle opération ne s’improvise pas et doit être assortie de gros moyens en effectifs pour être réalisée en toute sécurité. Elle a été préparée par le survol à plusieurs reprises de la Boire afin d’y repérer les différents lieux d’habitation et les véhicules qui y stationnent à l’abri des regards. La zone a ensuite été cartographiée et découpée en différents secteurs afin que les policiers puissent se repérer dans ce dédale de chemins et de terrains en friche.
L’opération a reçu le renfort de la CRS 32 basée près du Havre, soit 80 éléments destinés à assurer la sécurité de leurs 54 collègues blésois chargés d’effectuer les contrôles. Un avion de la police de l’air et des frontières (PAF) était également prévu, mais les mauvaises conditions météo l’ont empêché de décoller.
La matinée a commencé par un briefing au commissariat au cours duquel les chefs d’unité se sont vus attribuer objectifs et secteurs d’intervention. Le top départ a été donné alors que le jour se levait sous une pluie battante, les véhicules de police ont rapidement pris position près des caravanes. Sur réquisition du procureur de la République, les policiers ont procédé au contrôle d’une cinquantaine de véhicules, voitures et autres fourgons. Par ailleurs, une liste de sept personnes recherchées par la justice pour différents délits ou peines à exécuter avait été établie.
Au final, deux femmes condamnées par défaut pour vols à de la prison ferme ont été amenées au commissariat où une nouvelle convocation judiciaire leur a été remise. La seconde partie de l’opération a consisté à ratisser chacun des secteurs pour repérer les épaves de véhicules signalés volés. Les policiers sont tombés sur plusieurs ateliers à ciel ouvert où les véhicules sont démontés pièce par pièce, puis incendiés. Tous ne sont pas forcément volés, certains sont cédés par des propriétaires désireux d’éviter les casses officielles et le prix de la prise en charge de leur épave. Conséquence pour l’environnement, ces terrains jonchés de pneus brûlés sont gorgés d’hydrocarbures et de métaux lourds.
L’opération s’est prolongée jusqu’à la mi-journée. Hormis quelques provocations musclées de la part de résidants mécontents d’être dérangés par la police, il n’y a pas eu d’incident notable.
La Nouvelle République

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