Fdesouche

L’essayiste et journaliste militante publie un récit sur la leader des Femen, où elle mêle enquête et histoire de sa «romance» pour la jeune Ukrainienne.

Sur les Femen, ce n’est pas le premier documentaire ni ouvrage qui paraît, mais c’est sans doute le plus intime. Dans Inna, qui sort cette semaine chez Grasset, Caroline Fourest raconte la vie d’Inna Shevchenko et, à travers elle, du mouvement féministe d’origine ukrainienne. Avec une touche supplémentaire par rapport aux biographies habituelles: la description, à mots plus ou moins couverts, d’une romance amoureuse entre la journaliste militante et l’activiste.
Caroline Fourest ne s’en cache pas. Elle est très proche de ces militantes depuis l’arrivée d’Inna Shevchenko, en août 2012, à Paris. Elle les a suivies lors de nombreuses actions et a réalisé sur elles un documentaire avec Nadia El Fani, Nos Seins, Nos Armes. Mais, ce qu’on ne connaissait pas, ce sont les relations intimes qui se sont nouées au fil du temps entre les deux femmes. Peut-être est-ce l’ambiance actuelle, l’affaire Hollande/Gayet, qui nous pousse à nous intéresser particulièrement à cet aspect de l’ouvrage, mais il faut dire que tout est fait pour attiser notre curiosité.

«Tour à tour enquêtrice, conseillère, amie, amoureuse et femme libre, Caroline Fourest raconte à la fois ses doutes, leur combat et leur romance. Et pour la première fois, se livre», annonce la quatrième de couverture.

Tadada, suspense, petite musique dramatique, forcément, si on aime les gossips, cela donne envie de lire. Caroline Fourest va ainsi, pour entretenir l’attention, saupoudrer son ouvrage de révélations plus ou moins contrôlées sur leur idylle, qu’elle espère naissante. Cela surprend, évidemment….
On observe une confrontation entre deux mondes. L’essayiste connue du Tout-Paris qui en un coup de fil peut joindre ministres, députés et médecins célèbres et qui dîne au Procope à Odéon et, de l’autre, la jeune frondeuse qui mange des boîtes de thons, ne boit pas d’alcool, ne fume pas et vit dans un squat. D’un côté une «lanceuse d’alerte», lesbienne et libre sexuellement, qui se voit comme une presque sage à 37 ans et materne du haut de son expérience cette petite jeune de 22 ans, hétéro et possessive, en amour comme en tout…
Libération, merci à Zatch

Fdesouche sur les réseaux sociaux