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La guerre civile syrienne attire un nombre important de jeunes Français fascinés par le Jihad. Plusieurs centaines de Français sont partis se battre en Syrie. Souvent, leur profil est le même : jeunes, de 18 à 25 ans, plutôt désoeuvrés, originaires des banlieues des grandes villes du nord et de l’est de la France ou bien de la région toulousaine. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, évoque le chiffre de 200 départs, mais un haut responsable du renseignement estime qu’il y aurait en réalité 500 à 600 djihadistes français passés par la Syrie.

Ces jeunes sans casier judiciaire ni appartenance claire à un réseau extrémiste sont difficiles à identifier. Ils seraient, pour près d’un quart, de nouveaux endoctrinés, récemment convertis à l’islam. Les autres sont souvent binationaux ou d’origine nord-africaine.

A la DCRI, on considère en avoir identifié 382. La propagande est bien faite : vidéos, sites Internet, etc. Ce qui explique la croissance arithmétique des départs depuis un an, même en l’absence de tout réseau structuré. Ils rejoignent le groupe islamiste Djabhat Al-Nosra ou la faction locale d’Al-Qaïda, l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant). Un groupe d’au moins dix jeunes ont quitté la région de Strasbourg en décembre, indiquant à leurs parents qu’ils partaient en vacances.
En octobre, un jeune Strasbourgeois se faisant appeler Abou Al-Qaaqaa trouvait la mort près d’Alep, dans un attentat-suicide. […] Pour ceux qui franchissent le pas, la Syrie s’avère souvent une terre de désillusion. «Les recrues européennes, et donc françaises, sont utilisées comme chair à canon», expliquent deux officiels du renseignement. On s’en sert comme kamikazes. Au moins 17 Français ou binationaux sont déjà morts en Syrie, et près de 80 sont revenus en Europe depuis le début de l’insurrection, en 2011. «Le problème n’est pas tant qu’ils partent, c’est quand ils reviennent, explique un haut responsable. Ils sont formés idéologiquement et capables de passer à l’action où et quand ils veulent. Des bombes à retardement potentielles.»
Paris Match

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