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Martin Hirsch a été nommé en novembre 2013 à la tête de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour remplacer Mireille Faugère, remerciée par le gouvernement dans un contexte de tensions autour de l’avenir de l’Hôtel-Dieu, à quelques mois des élections municipales.
Réduction du déficit, inégalités d’accès aux soins, dépassements d’honoraires, projets : l’ancien haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté du gouvernement Fillon et ancien président d’Emmaüs livre sa vision du mastodonte dont il a pris la tête.
Aujourd’hui, le corps médical ne se désintéresse plus des questions d’organisation ni des questions financières et l’esprit est davantage collectif. Changements de mentalités auxquels la tarification à l’activité n’est pas étrangère. Mais ce mode de financement ne doit pas nous détourner de l’essence même du service public hospitalier : soigner tout le monde, sans distinction, sans discrimination. Il ne faut pas confondre être une institution rentable et privilégier des malades plus rentables que d’autres.
Ce qui me frappe, au contraire, c’est que, si elle n’est pas encore complètement dans la loi, elle est bien inscrite dans nos comportements. L’AP-HP ne trie pas ses patients. Elle s’honore autant de compter des Prix Nobel, des premières mondiales comme celle du coeur artificiel imaginé si patiemment par le professeur Carpentier, que de soigner des bénéficiaires de la CMU [couverture maladie universelle] et de l’aide médicale d’Etat. Chez nous, un patient peut avoir accès aux plus grands spécialistes indépendamment de son origine et de ses revenus. Cette situation est quasiment unique au monde. […] Le Monde

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