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Politiques, grandes consciences, associations… Tout le monde n’a que ce mot à la bouche : la tolérance. Un mot ? Plus que cela. Un modèle de vertu dans nos sociétés européennes. En matière religieuse, qu’est-ce qu’être tolérant ? Depuis Kant, c’est de “considérer que les abstractions métaphysiques ne sont pas nécessairement fausses, mais elles n’appartiennent pas au domaine de la connaissance possible. On peut croire, bien sûr : la tolérance est tolérante. Mais il faut croire relativement, croire sans affirmer que ce qui est vrai pour moi est vrai en soi.”
Le moteur de la tolérance occidentale a contribué à réduire les manifestations de violence religieuse. Aujourd’hui, cependant, ce moteur connaît des “ratés”, comme l’explique Adrien Candiard, dans un essai percutant, En finir avec la tolérance ? (Puf), dont Le Point publie des extraits dans son numéro du 16 janvier. “La présence massive de musulmans sur le sol européen pose de nouveaux défis à relever pour notre modèle pourtant conçu comme universel, écrit ce normalien, membre de l’Institut dominicain d’études orientales. L’islam jette un double doute : est-il toléré ? Est-il tolérant ? Il fait aujourd’hui l’objet, auprès des populations européennes autochtones, d’un rejet parfois violent. Et ce rejet est souvent porté par des forces politiques, qui reprochent précisément à l’islam son intolérance. L’intolérance supposée des uns vient justifier l’intolérance des autres : le cercle est manifestement vicieux.”
Pour que notre modèle de tolérance fonctionne de nouveau, il faudra d’une part convaincre l’islam d’accepter la modernité occidentale et d’autre part les non-musulmans que cette évolution de l’islam est possible.
(…) Le Point

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