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mise à jour du 26 décembre 2013 à 19H40


source : Le Parisien

 


Une cinquantaine de militants pour le droit au logement se sont rassemblés mercredi à Paris, à proximité du ministère de l’Intérieur pour demander l’arrêt des expulsions des squats et des bidonvilles.

La trêve hivernale, en vigueur de début novembre à fin mars, ne protège pas «les squats et les bidonvilles», rappelle Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement (DAL), à l’initiative du rassemblement. «Ces gens qui vivent dans des bidonvilles veulent eux aussi un logement légal», explique-t-il. La police a évacué plusieurs campements habités par des Roms ces derniers mois, dont le plus grand de France, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fin novembre.

«On n’a rien contre le ministre Manuel Valls», précise Jean-Baptiste Eyraud, mais il «a une responsabilité dans les expulsions de bidonvilles».

D’où le rassemblement de Noël près du ministère de l’Intérieur et non celui du Logement, comme l’an passé. Au total, «plus de 150 000 personnes sont sans abri, plusieurs centaines de milliers d’autres n’ont pas de logement stable», dit-il en affirmant que «7 millions de mètres carrés de bureaux sont vides en Ile-de-France». «Il faut réquisitionner ces bureaux !», préconise-t-il. «Un toit c’est la loi, un toit c’est un droit», crient les manifestants.

«J’ai frappé à toutes les portes, j’en ai marre», dit Agathe, 34 ans, qui souhaite garder l’anonymat. «En tant que Française, je ne pensais pas un jour me retrouver sans logement», confesse cette Guadeloupéenne venue en Métropole après le décès de son conjoint. Depuis un an, mère d’une collégienne, elle demande l’aide de ses amis, de ses proches, qui l’hébergent à tour de rôle.

De son côté, Thouraye Regdal, 40 ans, sans emploi, a été contrainte de trouver refuge chez ses parents. «Je vis avec mes deux enfants, mes parents, ma soeur et ses deux enfants dans 30 m²», raconte-t-elle. «Huit personnes dans un salon et une chambre : pas de quoi avoir une intimité !»…

Libération

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