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En Seine-Saint-Denis, Jean-Baptiste Borsali, militant UMP du département, observe avec inquiétude la montée du FN malgré une certaine «nostalgie» pour Nicolas Sarkozy.

Militant UMP, j’observe la peur des gens qui s’apprêtent à voter FN.

À trop attendre, les habitants expriment leur lassitude. Ils ont pensé que François Hollande pourrait résoudre leurs problèmes quotidiens. Or après un an et demi au pouvoir le président socialiste n’a pas apporté les réponses suffisantes. La désillusion est telle qu’il ne reste pour eux que le Front national.

Le FN est bien conscient de cet état d’esprit, de ce désarroi et tient un discours social et sécuritaire en conséquence dans le département. Cela m’inquiète énormément. Une dizaine de listes du Front national sont en cours de création pour les élections municipales en 2014. Nous n’avions jamais vu ça. Ils n’ont plus peur d’aller tracter les marchés ou de faire du porte à porte. […]

Et l’UMP n’a plus la force de frappe qu’elle a pu avoir dans le département par le passé. Des promesses ont été faites et n’ont pas toujours été tenues. Les habitants s’en souviennent et le Front national apparaît alors comme la seule formation politique qui n’a pas été entachée par le pouvoir. Ils n’ont aucun bilan à faire ou mandat à expliquer. Ils n’ont pas mis les mains dans les rouages de l’État.

Ce discours séduit même les enfants d’immigrés ou les personnes arrivées en France dans les années 60. Dans certaines communes de Seine-Saint-Denis, le travail de dédiabolisation entrepris par Marine Le Pen semble avoir porté ses fruits. Le Front national risque de rentrer en force dans les conseils municipaux. […]

Nouvel Obs

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