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Vincent Peillon dévoile lundi «la première charte de la laïcité à l’école”: si elle rappelle que les élèves ne doivent pas contester une matière au nom de leurs convictions religieuses, elle élude d’autres thèmes polémiques comme la cantine ou les fêtes religieuses. Le ministre de l’Education nationale présente le texte, qui sera affiché dans les établissements publics, dans un lycée de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) entouré de personnalités, dont l’ancien président du Conseil constitutionnel Robert Badinter.

«Le point de départ de la laïcité, c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel», avait affirmé M. Peillon il y a un an.

La laïcité ne doit pas tourner «à l’obsession de l’islam», avait-il ajouté cet été, alors qu’elle a souvent été instrumentalisée contre la deuxième religion de France.
Le projet de charte, présenté en juillet devant le Conseil supérieur de l’éducation (instance consultative) et révélé par le site internet Café pédagogique, rappelle que la laïcité permet aux élèves d’”exercer leur libre arbitre» et «les protège de tout prosélytisme».(…)
C’est «un rappel du droit, sous une forme pédagogique et pas dans le jargon juridique», se félicite Jean-Pierre Obin, inspecteur général honoraire de l’Education nationale. Elle intervient alors que «dans l’ensemble, l’école de la République fonctionne bien», estime Valérie Sipahimalani, professeure de SVT (sciences de la vie et de la terre) et responsable du syndicat Snes-FSU. Mais certains établissements «sont aujourd’hui fortement communautarisés voire ethnicisés», souligne Philippe Tournier, du principal syndicat des chefs d’établissement SNPDEN-Unsa.

«Le créationnisme fait des ravages» Certaines matières, comme les SVT, sont devenues sensibles. C’est le cas de l’éducation à la sexualité, selon Serge Lacassie, président de l’association des professeurs de biologie et géologie.

«Sur l’évolution, des élèves d’un lycée en Seine-Saint-Denis, rendaient des copies blanches en partant du principe que le Coran et la Bible n’en parlaient pas», ajoute-t-il. «Le créationnisme fait des ravages dans les trois religions monothéistes», renchérit M. Obin.
Pour parer à ces situations, le projet de loi pose noir sur blanc: «aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une partie du programme».

Toutefois, des sujets «récurrents de protestation et de revendications» ne figurent pas dans le projet de charte, regrette M. Obin en citant «la nourriture à la cantine, l’obligation scolaire et en particulier l’assiduité à tous les cours et aux sorties scolaires, et les fêtes religieuses».[…]

Le Progrès, merci à Julius Tomatojus

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