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(extraits) Plus les jours passent, plus ma France me fait peur. Je dis bien ma France. Car il n’y a pas de contradiction entre être de religion musulmane et être de citoyenneté française. Bien au contraire. Je suis donc musulman et français.
À une époque, la France a eu besoin de mon père. Elle en a eu besoin comme main-d’œuvre pour faire tourner son industrie et son économie. Mon père est arrivé jeune, il s’est sacrifié, il s’y est installé, il s’est débrouillé. (…) Mais sa tête et son esprit n’ont jamais oublié son pays natal, sa terre de naissance et d’enfance. Sa terre de naissance et également ma terre de naissance : le Pakistan.
Légitimement et légalement, ma mère a retrouvé son époux en France et moi, mon père. Grâce à Dieu, ma France m’a beaucoup donné également. Elle m’a donné la chance d’avoir l’épouse (française d’origine) que j’ai. Elle me donnera certainement la chance d’y accueillir mes futurs enfants, insha Allah.
Malgré tout ce qu’elle m’a offert, je ne pourrai jamais oublier mes origines. Mon pays natal est ancré en moi. Je garde beaucoup de ses coutumes car je les considère comme bonnes. Tout comme j’ai adopté beaucoup de coutumes de mon pays d’adoption, car je les considère comme bonnes également. (…)
Ma désolation est au plus haut point quand je vois que je n’y suis considéré que comme un citoyen de seconde zone par certains énergumènes qui salissent la France. Cette terre d’accueil perd de sa grandeur et de sa beauté à cause de certains excités mal dans leur peau. Et cela, juste parce que je suis de religion musulmane.

Mais l’injustice est encore plus grande quand mon épouse, d’origine et de nationalité française, de religion musulmane, voilée par et pour elle-même et pour satisfaire son Créateur, est considérée comme une citoyenne de seconde zone.

Ma France me désole. Elle se laisse guetter par la médiocrité. Cette médiocrité m’amène même jusqu’à me demander si elle ne sera pas un mauvais endroit pour l’épanouissement de mes futurs enfants.

Elle se laisse guetter par ces fachos qui la mènent vers sa perte. La beauté de ma France réside, entre autres, dans son sens de l’accueil, dans son amour des autres, dans son amour du multiculturalisme.

Ma France me fait peur. Elle me fait peur par cette montée extrême de l’islamophobie et du racisme. Elle me fait peur, car elle revient à ses heures les plus sombres de l’Histoire. (…)
« Liberté, Égalité, Fraternité », cette belle devise de ma France coule de plus en plus dans un océan pollué par la médiocrité et le racisme à découvert.
Saphirnews

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