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Réseau d’activistes pour les uns, bande de fils à papa pour les autres, qui sont-ils ? Éléments de réponses. Il est plus facile de faire parler leurs détracteurs plutôt qu’eux-mêmes. La preuve hier, à 14 h : on toque à la porte du 51, boulevard Victor-Hugo à Calais. Cette maison, dont la propriétaire est une dame âgée, est occupée depuis plusieurs semaines par des militants No Borders et des migrants. Accueil chaleureux. On entre. On s’assoit. Seulement, dès qu’on se présente en tant que journaliste, la tension monte. Il faut expliquer aux militants pourquoi on est là, ce qu’on cherche au juste… et, rapidement, on nous demande de partir.
(…) Du côté de la Ville, ils ne sont pas les bienvenus. « Depuis août 2012, des No Borders, qui ne sont même pas français, se sont installés de façon pérenne, avait dit d’eux la maire de Calais fin juillet. Ils entrent par effraction dans des immeubles (…). C’est un scandale », avait tonné Natacha Bouchart. La première édile n’est pas la seule à avoir des propos durs envers les jeunes militants. Son adjoint Philippe Mignonet se présente carrément comme « leur meilleur ennemi » : « Les No Borders sont des contestataires, ils sont à 90 % dans l’illégalité », lâche-t-il.
Chez certaines associations d’aide aux migrants aussi, on les critique : « Ils se font servir par les migrants sur les lieux de distribution, s’indigne une militante de Salam. Sous prétexte d’être anarchistes, ils ne rangent pas leur plat ». Pour elle, les No Borders ne sont « pour la plupart que des étudiants étrangers tranquilles dans leur université et qui viennent s’encanailler ici pendant les vacances ».
(…) La Voix du Nord

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