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[extraits] Une controverse a lieu depuis plus de 20 ans : le manque cruel de diversité chez les mannequins dans les défilés haute couture. On parle ici de diversité en termes d’origine “ethnique” et de couleur de peau.

Il semble que rien ne change dans les faits. Pour le dire clairement, il n’y a que des “Blanches” dans les défilés de mode.

Pourquoi un tel conservatisme, qui confine au racisme, surprendrait-il plus ici qu’ailleurs ? La mode est-elle vraiment un monde à part ?

Le luxe est-il à ce point coupé du reste de la société ? Après tout, les tendances vestimentaires ne se nourrissent-elles pas de la pluralité des styles, et donc des individus ?
Si le multiculturalisme est un argument de vente, les normes esthétiques occidentales restent la référence. (…) Pas question de faire défiler des mannequins qui n’ont ni la peau claire, ni un visage européen (pommettes hautes, traits fins, grands yeux, etc.).
Pourquoi ne se passe-t-il rien lorsque l’uniformité “ethnique” des mannequins est dénoncée, y compris dans les magazines de référence ? Est-ce parce que la prise de conscience ne se fait toujours pas ? Est-ce qu’il y a un refus délibéré de toute évolution (et donc un racisme conscient) ?
Se montrer citoyen, tolérant, prendre sa part à la lutte contre les discriminations et le racisme, surtout quand on a une aussi grande visibilité, est-ce vraiment si difficile ? (…)
Des milliers de mannequins ne trouvent pas de travail en raison de leur couleur de peau. Et la mode participe de la perpétuation de la (prétention à la) domination occidentale (plus exactement d’un Occident blanc, donc lui aussi mythifié).
Marie-Cécile Naves est sociologue et politiste, chargée de mission au Commissariat général à la stratégie et à la prospective, services du Premier ministre. Elle est responsable des études de Think Tank Different et membre du pôle Amérique du Nord du “Cercle de la LICRA”.  Parmi ses thèmes de recherche se trouvent : L’extrême droite, notamment le Front national. L’égalité hommes-femmes et la lutte contre les stéréotypes de genre.
> Huffington post

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