Hamioud Messaoud a été interpellé ce mardi dans un café de la célèbre place des Lices au milieu des clients à l’heure de l’apéritif
La scène a laissé les clients médusés. En quelques secondes, les gendarmes de la brigade et du peloton de surveillance et d’intervention de Gassin ont pénétré dans le café des Arts, place des Lices, à Saint-Tropez à l’heure de l’apéritif.
« C’était vers 12 h 15, six à sept personnes ont fait irruption dans l’établissement. En une fraction de seconde, elles ont ceinturé un client avant de l’emmener vers une voiture banalisée. On a eu peur durant un instant, mais on a vite su qu’il s’agissait de gendarmes en civil », confie un témoin ayant tenu à conserver l’anonymat.
L’arrestation de cet homme, au motif qu’il était sur le sol français en situation irrégulière, serait presque banale s’il ne s’agissait pas d’une figure du grand banditisme de la Côte d’Azur, Hamioud Messaoud.
Cet habitué de la presqu’île tropézienne, originaire de Cogolin, n’a pas opposé la moindre résistance.
Libéré en mars 2012 après avoir purgé une peine de réclusion criminelle, il avait été renvoyé en Algérie, son pays d’origine. Revenu illégalement, il a été arrêté pour maintien sur le territoire malgré une mesure d’interdiction.
Son avocat, Maître Dupond-Moretti, actuellement en déplacement, n’était pas informé de cette situation : « Je pense être toujours son avocat. C’est le drame de ces gens qui ont toujours vécu en France. En le renvoyant dans son pays, c’est comme s’il était à l’étranger. Toute sa famille, dont sa femme, habite ici. C’est le débat de la double peine. »
Hamioud Messaoud devrait être conduit dans un centre de rétention administrative avant d’être expulsé de France. Il se pourrait qu’auparavant il soit cité à comparaître au titre d’un délit pénal.
Nice Matin
(Merci à Bitume8)
