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Depuis hier, la quincaillerie Thiery est fermée. La propriétaire proteste contre les violences que subirait son couple.

« Je n’en peux plus ». C’est le cri d’alarme de Janique Guyez, commerçante à Fougerolles depuis un quart de siècle.

La propriétaire de la quincaillerie Thiery a décidé d’employer les grands remèdes, « pour faire bouger les choses ». Depuis hier, elle est en « grève commerciale ». Le magasin est fermé pour une durée indéterminée.

Sur la porte d’entrée de la boutique, elle a placardé un mot expliquant les raisons de cette fermeture, « en signe de protestations » : « Violences, agressions, tentatives de racket et chantages d’une bande d’individus… ».

« L’agression dont a été victime mon mari samedi a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai l’estomac noué, la peur au ventre, je ne peux plus travailler. Je ne rouvrirai ma boutique que lorsque je serai en sécurité chez moi ».
Selon Mme Guyez, née il y a près de cinquante ans dans le pays du Kirsch, tout a commencé il y a un peu moins d’un an. Par une tentative de racket : « On a voulu nous extorquer de l’argent en nous disant “si vous payez, peut-être qu’on vous laissera travailler”.
Je me refuse à céder, je préfère fermer mon magasin. Définitivement s’il le faut. » Une autre fois, ces individus, une vingtaine selon le couple, « sont entrés dans ma boutique. Des objets ont été cassés ». « Lorsqu’on sort de chez nous, on est suivi. On fait l’objet de menaces.

Mon mari s’est fait tabasser en pleine rue à plusieurs reprises. En mars, il a eu un traumatisme crânien » , raconte Janique. « On est abandonné à nous-mêmes » , renchérit la quinquagénaire qui fond en larmes.

Bien que reconnu en invalidité à 30 %, Jean-Marc Guyez ne se laisse pas faire. S’il reçoit des coups, il réplique. Lorsqu’il en a le temps. Maintenant, il ne sort plus sans sa bombe lacrymogène. « Samedi, j’ai aspergé mes agresseurs de ce gaz » , concède-t-il. […] « À chaque fois, les personnes mises en cause ont elles aussi déposé plainte , précise encore le commandant Gros.
À ce jour, trois procédures sont transmises au parquet de Vesoul ». Un dossier « de conflit de personnes » où « toutes les parties sont bien identifiées » , confie encore le patron des gendarmes.

« On est confronté à un gros problème de vivre ensemble ».

Le Pays
(Merci Martin)

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